«C'est une tempête parfaite pour Quebecor World. Les conditions de l'industrie et du marché sont mauvaises et ses problèmes de liquidités sont exacerbés par ces deux facteurs.»

«C'est une tempête parfaite pour Quebecor World. Les conditions de l'industrie et du marché sont mauvaises et ses problèmes de liquidités sont exacerbés par ces deux facteurs.»

Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'analyste Jamie Wetmore, de l'agence de cotation DBRS, ne déborde pas d'optimisme lorsqu'il aborde les problèmes de l'imprimeur québécois.

Sa firme a fait passer la cote à long terme de Quebecor World [[|ticker sym='T.IQW'|]] de B à CCC jeudi dernier, avec une tendance négative.

Ce qui, en termes concrets, est de bien mauvais augure.

«On ne voit pas beaucoup d'entreprises avec une cote de CCC, a expliqué M. Wetmore à La Presse Affaires. Ce qu'on dit, c'est que les probabilités de défaut de paiement ont augmenté de manière significative.»

L'industrie de l'impression traverse des moments pénibles partout sur la planète. Les magazines, encarts publicitaires et autres catalogues - tous des produits imprimés par Quebecor World - sont aujourd'hui moins en demande à cause de la montée en flèche d'Internet.

Surcapacité

Il y a surcapacité dans le marché de l'impression, ce qui pousse les prix à la baisse. La concurrence est féroce.

Quebecor World a déjà fait de grands efforts pour améliorer sa productivité. Le groupe a licencié plus de 11 000 employés et fermé une quarantaine d'usines ces dernières années, en plus d'investir au-delà de 1 milliard dans des équipements ultraperfectionnés.

«Ils prennent des mesures pour s'en sortir, mais ils devront agir rapidement, a souligné Jamie Wetmore. Le temps ne joue pas en leur faveur, loin de là. Les problèmes de liquidités comme les leurs tendent à devenir très vite hors de contrôle si on ne s'y attaque pas.»