Partie de Montréal, rue Saint-Jacques, la société PricewaterhouseCoopers (PwC) est devenue le leader mondial des Big Four de la comptabilité.

Partie de Montréal, rue Saint-Jacques, la société PricewaterhouseCoopers (PwC) est devenue le leader mondial des Big Four de la comptabilité.

C'est ce que souligne à La Presse Affaires Guy LeBlanc, associé principal du bureau de Montréal de PwC.

Les comptables de PwC ont ainsi contribué à bâtir le Québec grâce à l'aide apportée à la croissance locale et internationale de leurs entreprises clientes.

Devant les nombreux défis à relever, le Québec doit cependant se réinventer. Ce n'est pas parce qu'il y a des obstacles à l'horizon que l'avenir est bouché, déclare par contre Guy LeBlanc, qui multiplie les efforts de mentorat pour régler de nombreux problèmes de succession.

La société PwC a été fondée en 1907 à Montréal, à deux pas de la place d'Armes, avant de prendre la tête de la planète. Le président de PwC Canada, Chris Clark, viendra d'ailleurs participer aux célébrations du centenaire à Montréal, demain.

PwC compte maintenant 140 000 employés dans 149 pays: cela lui confère le premier rang mondial des Big Four, tant pour le nombre d'employés que pour le niveau des revenus.

Selon les résultats financiers publiés pour 2006, PwC reste le leader avec 22 milliards US de revenus, comparativement à 20 milliards US pour Deloitte, 18,4 milliards US pour Ernst & Young et 16,9 milliards US pour KPMG (avec 104 000 employés dans 144 pays).

Tendances porteuses

PwC demeure en alerte pour anticiper les nouvelles orientations et identifier les tendances porteuses, afin d'assurer un avenir prometteur, selon Guy LeBlanc.

Le Québec a su s'adapter au cours des 40 dernières années, dans les technologies, les communications et l'aérospatiale, mais devra le faire encore.

Le Québec fait face à un choc démographique qui pourrait faire très mal à son économie et à de nombreuses régions, selon Guy LeBlanc.

Près de la moitié de ses entrepreneurs doivent prendre leur retraite d'ici cinq à dix ans, mais la majorité n'ont en rien préparé leur succession encore. Des entreprises risquent ainsi de disparaître, avec leurs emplois.

PwC a mis sur pied cette année le concours des Médaillés de la relève pour souligner les résultats de son mentorat depuis 2005 et de ses services conseils depuis des années.

Même si ce n'est pas le cas de la majorité, de nombreuses PME se sont dotées d'un comité de sages, pour les assister dans l'adversité, et PwC ajoute le mentorat pour mieux planifier à long terme.

Succession

Pour la succession harmonieuse des entreprises, PwC n'est associée à aucun prêteur, mais la société a établi des relations, tant avec la Caisse de dépôt et placement du Québec qu'avec le Mouvement Desjardins, la Banque Nationale et le Fonds FTQ, déclare Guy LeBlanc.

«La relève, c'est une responsabilité collective», dit-il, pour éviter les chicanes de famille au décès du fondateur de l'entreprise et les histoires d'horreur.

Le mentorat «permet au moins de surmonter un certain nombre de problèmes de relève», assure Guy LeBlanc.

Par ailleurs, il faut particulièrement s'attaquer à la croissance beaucoup plus grande des pays émergents de la BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) que celle du Canada, des États-Unis, de l'Europe de l'Ouest et du Japon.

Si plusieurs entreprises multiplient les affaires avec la BRIC, de nombreuses autres doivent revoir radicalement leur plan stratégique devant cette nouvelle concurrence.