Les températures bien au-dessus des moyennes historiques et la pluie ont durement frappé les stations de ski depuis le début de la saison.

Les températures bien au-dessus des moyennes historiques et la pluie ont durement frappé les stations de ski depuis le début de la saison.

Certaines ont vu leur chiffre d'affaires fondre de 40% pour la période charnière de qui s'est terminée avec le temps des Fêtes.

Claude Péloquin, président de l'Association des stations de ski du Québec, soutient que tout n'est pas rose pour le secteur mais que la situation n'est pas encore catastrophique.

«Le retard est difficile à chiffrer, dit-il. On peut connaître une très bonne relâche scolaire ou un bon mois de février. L'année passée, le début de saison a été excellent mais janvier et février ont donné lieu à beaucoup de pluie.»

«Si l'on compare semaine par semaine, ajoute M. Péloquin, nous pouvons peut-être améliorer notre situation par rapport à l'an passé. Mais il faudra attendre au printemps avant de dresser un bilan. Tout dépend des prochains week-ends, qui seront déterminants.»

Les températures plus froides qui prévalent depuis quelques jours marquent un redémarrage des canons à neige, qui commencent à étaler une couche blanche sur les pentes.

«Le vent a tourné, dit M. Péloquin. Tant mieux ! Et c'est évident que l'efficacité des systèmes d'enneigement varie d'une station à l'autre en fonction du nombre d'heures requises. Pour la majorité, le froid plus intense des derniers jours fait en sorte que pour ce week-end, les conditions de ski devraient grandement s'améliorer.»

Le temps plus froid tombe à point, soutient le président de l'association. «Pour la plupart des stations, rappelle-t-il, c'est la période de début des cours. Les pistes devraient être pleinement opérationnelles.»

Si des stations comme Tremblant et le Mont Ste-Anne se tirent d'affaire grâce à la clientèle de séjour et des équipements modernes, d'autres connaissent leurs parts de difficultés.

C'est le cas du centre récréotouristique Montjoye, à North Hatley. Sa directrice générale, Brigitte Marchand, l'a confirmé jeudi en entrevue téléphonique.

«Il y a évidemment eu une baisse de clientèle, souligne-t-elle. Les épisodes de pluie connus dans notre secteur ont souvent freiné le momentum qui s'installait. Il a été difficile de fabriquer de la neige car le froid n'a pas duré assez longtemps.»

La période de Noël, qui représente 25% du chiffre d'affaires annuel de 1,3 M$, a généré seulement la moitié des recettes habituelles.

Mme Marchand n'est pas complètement certaine de pouvoir rattraper un tel retard, mais elle se décourage pas.

«Il fait plus froid et ça fait deux jours que nous enneigeons les pistes avec les équipements, qui produisent à pleine capacité, précise la directrice générale. Si nous connaissons de bonnes soirées et une bonne semaine de relâche, nous reprendrons une partie du manque à gagner.»

Après tout, le centre récréotouristique Montjoye a déjà connu les fluctuations engendrées par les changements dans la météo.

«En 2005, rappelle Mme Marchand, nous avons eu un mois de mars extraordinaire après un temps des Fêtes difficile. Finalement, les résultats ont été très intéressants. J'ai bon espoir que ça se reproduise, mais nous partions avec une meilleure situation que présentement.»

Par ailleurs, pour les stations qui désirent moderniser leurs équipements, le gouvernement du Québec offre un programme de soutien aux installations sportives et récréatives.

Le budget annuel de 24 M$, tiré des taxes sur le tabac, permet de financier des installations fixes.