Les prix du baril de pétrole sont retombés autour de 75 $ mercredi à New York, poursuivant leur chute dans un contexte de craintes d'une récession économique mondiale.

Les prix du baril de pétrole sont retombés autour de 75 $ mercredi à New York, poursuivant leur chute dans un contexte de craintes d'une récession économique mondiale.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a fini à 74,54 $, en baisse de 4,09 $ par rapport à la clôture de mardi.

Les cours ont par ailleurs touché 70,21 $ à Londres, des niveaux n'ayant pas été observés depuis août 2007.

En l'espace de 3 mois et demi, ils ont été divisés par deux: ils s'étaient envolés à 147,27 $ le baril le 11 juillet pour le «light sweet crude».

Après un rebond de courte durée lundi, la crainte d'une récession économique dans les principaux pays industrialisés est revenue au premier plan: le marché pétrolier estime que les dégâts de la crise sur l'économie réelle ne pourront être évités et qu'ils vont se répercuter sur la demande pétrolière.

«Les preuves d'un ralentissement de la croissance sont visibles partout», a constaté John Kilduff, y compris dans les économies émergentes comme la Chine «dont la croissance annuelle devrait être inférieure à 10%, avec des estimations aussi faibles que 3 ou 4%», selon l'analyste.

Pour William Edwards, de Edwards Energy Consultants, la chute rapide des cours s'explique par les mêmes «forces» que leur montée en flèche: la spéculation.

«Les fonds liquident» leurs actifs pétroliers, selon l'analyste, pour qui le marché n'a pas anticipé que «des prix plus élevés provoqueraient une baisse de la demande».

Au vu de la situation actuelle, même la banque américaine Goldman Sachs, notoirement «haussière», a prédit qu'un baril à 50 $ n'était pas à exclure en décembre si la crise s'aggravait.