«Les gens ne se rendent pas compte, mais on est le meilleur éditeur d'annuaires au monde», lance Marc Tellier, président de Groupe Pages jaunes.

«Les gens ne se rendent pas compte, mais on est le meilleur éditeur d'annuaires au monde», lance Marc Tellier, président de Groupe Pages jaunes.

Pour les plus importants indicateurs du secteur, l'entreprise se classe en première ou en deuxième place parmi ses pairs dans le monde. L'an dernier, elle a affiché une marge de profit (BAIIA) record de 59,2 %.

En matière de pénétration, 41 % des entreprises canadiennes font affaire avec elle.

Quelque 41 % (encore une fois) des gens vont consulter Pages jaunes sur l'internet une fois par mois.

Et 91 % des clients renouvellent leurs contrats.

«Tout notre modèle d'affaires est basé sur notre capacité de générer des appels, explique M. Tellier. Notre argument de vente c'est le retour sur investissement. Pour chaque dollar investi chez nous, les clients ont un retour de 26 $.»

Pour établir ces statistiques, l'entreprise met des numéros de téléphone uniques à tous les clients de ses 150 meilleures rubriques.

«Ces numéros n'apparaissent nulle part ailleurs que dans nos annonces, explique le dirigeant. Puis, avec un logiciel, on compte les appels ou le nombre de clics sur l'internet.»

À retenir selon Marc Tellier>

Croissance : «La catégorie des annuaires continue de grandir. La recherche locale est un monde en pleine croissance. Contrairement à la réalité de plusieurs entreprises dans les médias, il y a plus de gens aujourd'hui qui font une recherche locale qu'hier.»

Jeunes : «Les jeunes de 18 à 24 ans consultent aussi l'imprimé. Les trois rubriques qui ont les plus hauts taux de croissance sont : planches à neige, sushis et salons de tatouage. Les gens présument que l'imprimé est en décroissance. C'est faux. Ça reste stable.»

> Mission : «Coke dans les années 80 était présent partout où quelqu'un pouvait avoir soif. Pour notre part, nous voulons être présents au Canada partout où quelqu'un peut vouloir faire une recherche locale.»

> Secteurs : «On pourrait faire de la recherche de météo ou de résultats sportifs, mais on veut garder notre créneau. Nous, on fait de la recherche commerciale.»

> Revenus : «Présentement, nos ventes de l'année sont essentiellement terminées. Quand un annuaire paraît au mois de décembre, il faut l'imprimer en novembre. L'année a été bonne. On a atteint nos prévisions.»

> États-Unis : «On vient de faire l'achat d'une compagnie américaine pour sa technologie. On a acheté un fournisseur de systèmes. Il avait aussi des annuaires. On est propriétaire d'une centaine d'annuaires aux États-Unis, mais pour nous, ce n'est pas une priorité. On pourrait même les vendre.»

> Marché américain : «La boucle est bouclée au Canada. Mais le marché américain n'est pas sur notre radar. Par contre, je ne dis jamais : jamais. Nos actionnaires nous payent pour qu'on regarde les occasions.»

> Acquisitions : «La fin des acquisitions arrive au bon moment. La structure de fiducie nous a permis de consolider le marché canadien et de créer des plateformes nationales pour nos annuaires et pour les médias verticaux (AutoHebdo et Auto Trader). On avait fini notre consolidation lorsque que les changements ont été annoncés. Je dois dire qu'il y a eu un élément de chance.»

> Produits : «Nous sommes très diversifiés. La rubrique restaurants est répartie dans 340 annuaires et elle représente moins de 3 % des revenus. À la cinquième catégorie la plus populaire, on est à moins de 1 % des revenus.»