Le prix du baril de pétrole continue à flamber.

Le prix du baril de pétrole continue à flamber.

Le prix du pétrole a atteint un nouveau record à 111,80$ le baril lundi matin dans les échanges électroniques en Asie, alors que l'écroulement du billet vert entraîne un mouvement de capitaux sur les marchés des matières premières.

Le baril de pétrole s'est apprécié de plus de 6$ depuis une semaine, près de 10$ depuis le début du mois, et environ 15$ depuis le 1er janvier.

«Il semble vraiment que la faiblesse persistante du dollar soit le principal facteur de hausse du pétrole», a commenté Gerard Burg, analyste spécialiste des matières premières à la National Australia Bank.

À court terme, selon les analystes, les cours de l'or noir pourraient continuer à grimper en l'absence de signe de raffermissement du dollar, la situation du marché financier américain continuant à fortement préoccuper les investisseurs.

«On peut encore s'attendre à court terme à des prix élevés pour le pétrole comme pour les matières premières comme l'or», a dit Victor Shum, analyste chez Purvin and Gertz à Singapour.

La décision de la banque centrale américaine de baisser en urgence dimanche son taux d'escompte, l'un des ses principaux taux directeur, sans même attendre la réunion de son comité de politique monétaire prévue pour mardi, n'a fait, selon les analystes, que confirmer le climat d'inquiétude concernant la santé chancelante du secteur financier américain après la vente au rabais de la banque Bear Stearns.

La Fed a décidé de baisser d'un quart de point son taux d'escompte, ou taux primaire (le taux de ses prêts aux grandes institutions financières), de 3,50% à 3,25%.

L'écroulement du billet vert face aux principales devises renforce le pouvoir d'achat des investisseurs disposant d'autres monnaies que le dollar, qui se précipitent vers les marchés des matières premières en raison de la volatilité des Bourses.