La Réserve Fédérale américaine a décidé de donner un énorme coup de barre à l'économie américaine en abaissant son taux directeur dans une marge qui se situe entre 0 et 0,25 %.
La Réserve Fédérale américaine a décidé de donner un énorme coup de barre à l'économie américaine en abaissant son taux directeur dans une marge qui se situe entre 0 et 0,25 %.
Il s'agit d'un endroit jamais visité par la banque centrale américaine alors que le taux annoncé est le plus bas de son histoire.
Le taux directeur était de 1% depuis la dernière rencontre de la Fed, en octobre.
Le président de la banque centrale, Ben Bernanke, et ses collègues se sont engagés à utiliser «tous les outils» dont ils disposent pour contenir la pire crise financière qu'ait connu le pays depuis les années 1930 et la récession.
Dans sa justification, la Fed affirme que «depuis la dernière réunion d'octobre, les conditions du marché du travail se sont détériorées, et les données disponibles concernant les dépenses des consommateurs, les investissements d'affaires et la production industrielle montrent un déclin».
«Les marchés financiers demeurent tendus et les conditions de crédit serrées. Globalement, les perspectives de l'activité économique ont continué à se dégrader», ajoute la Fed dans son communiqué.
Encore plus important, la Réserve souligne aussi que «les pressions inflationnistes ont diminué de manière appréciable».
«À la lumière du déclin des prix de l'énergie et des autres matières premières et les perspectives plus faibles de l'activité économique, le Comité anticipe que l'inflation sera modérée dans les prochains trimestres», estime-t-elle.
La Fed compte «acheter en grande quantité des titres de dette fédérale américaine et des titres adossés à des crédits immobiliers et soutenir le marché du crédit hypothécaire et de l'immobilier».
La Fed dit évaluer également la possibilité d'acheter des bons du Trésor à long terme.
Les décisions de mardi ont été adopté à l'uninimité des membres votant du FOMC.
Les investisseurs ont salué la décision de la Fed alors que les principaux indices nord-américains ont grimpé d'un coup juste après l'annonce.
Le Dow Jones pointait en hausse de 4,25 % ou 346,71 points à 8911,24 points alors que le Nasdaq était lui aussi vers le haut, une augmentation de 4,54 % ou 73,39 points à 1581,73 points.
Les moyens sont limités, dit Obama
Dans la journée, le président élu Barack Obama s'est montré pessimiste face aux moyens que disposent les pouvoirs pour contrer la crise économique.
Il a notamment reconnu que la Réserve fédérale avait peu de marge de manoeuvre pour combattre la récession.
«Nous sommes à court de munitions traditionnelles en cas de récession», a-t-il reconnu au cours d'une conférence de presse à Chicago.
C'est pourquoi le plan de relance de l'économie est absolument crucial a donc insisté le président élu qui prendra ses fonctions le 20 janvier.
Avec Agence France-Presse