Nortel(T.NT) demandera-t-elle la protection de la loi pour éviter une faillite ? C'est la question que soulève un reportage du Wall Street Journal mercredi matin.

Nortel[[|ticker sym='T.NT'|]] demandera-t-elle la protection de la loi pour éviter une faillite ? C'est la question que soulève un reportage du Wall Street Journal mercredi matin.

Selon le quotidien new-yorkais qui cite des sources proches du dossier, la compagnie a demandé un avis légal quant à la possibilité de demander la protection de la cour contre ses créanciers.

L'équipementier en télécoms n'exclut pas que sa restructuration ne donne pas les résultats escomptés alors que ses ventes et son plan d'affaires sont pénalisés par la crise financière.

Dans le cadre d'une restructuration qui commencera en janvier, l'entreprise va remanier ses divisions pour favoriser la décentralisation et l'intégration verticale d'unités d'exploitation.

Nortel sabrera dans les dépenses, en plus d'abolir 1300 postes de direction, de geler les salaires et le recrutement jusqu'en 2009. Les économies annuelles brutes prévues avec ce plan sont de 400 M$ US.

Ronald Alepia, un porte-parole de Nortel, a dit au Wall Street Journal qu'une faillite n'était pas imminente, mais que l'obtention d'un avis légal lui permet de mieux planifier.

Le Wall Street Journal affirme aussi que l'entreprise cherche à obtenir du soutien de la part du gouvernement fédéral. Le seul problème, c'est que la crise politique qui a mené à la prorogation de la session parlementaire a bloqué toute réponse à court terme.

Nortel a réagi durant la journée en indiquant que l'entreprise demeure «un partenaire viable à long terme».

Nortel connaît un très mauvais sort depuis l'éclatement de la bulle techno au début de la décennie. Sa capitalisation boursière est passée de 250 G$ à environ 275 M$ ces derniers jours.

Son titre reculait de 20% à 51 cents mercredi matin à Toronto.

La compagnie a déclaré une perte de 3,4 G$ US ou 6,85 $ par action au troisième trimestre. Cela inclut des écarts d'acquisition, des actifs d'impôts reportés et des charges de restructuration. Les revenus ont reculé de 14% à 2,32 G$ US.

La conjoncture économique et le raffermissement du dollar américain ont forcé Nortel à abaisser ses prévisions en novembre. Ayant prévu une baisse de revenus de 2 à 4% en 2008, elle estime maintenant que c'est un recul de 4% qui se concrétisera.

Mike Zafirovski, qui avait injecté une bonne dose d'énergie dans les activités de téléphonie mobile de Motorola, n'arrive pas à causer un revirement depuis sa nomination à titre de PDG en 2005.

La compagnie a une dette à long terme de 4,5 G$ US dont le premier paiement important est prévu pour juillet 2011. Elle détient 2,6 G$ US d'argent comptant mais une partie est bloquée dans des coentreprises et les besoins de liquidités sont importants pour son fonctionnement quotidien.