L'avionneur chinois China Aviation Industry Corporation I (AVIC I) vient d'annoncer son intention de commercialiser un nouveau turbopropulseur, le MA600, qui fera concurrence au populaire Q400 de Bombardier (T.BBD.B) dans les pays en développement.

L'avionneur chinois China Aviation Industry Corporation I (AVIC I) vient d'annoncer son intention de commercialiser un nouveau turbopropulseur, le MA600, qui fera concurrence au populaire Q400 de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] dans les pays en développement.

Le premier Modern Ark 600 (MA600) doit sortir dimanche d'une chaîne de montage de Xi'an, au centre de la Chine, a indiqué hier le China Daily. Des essais doivent avoir lieu en septembre pour une première mise en service l'année prochaine, a précisé le quotidien d'État.

Le MA600 sera une version améliorée, moins énergivore, du MA600, lui-même dérivé de l'appareil soviétique Antonov An-26.

Le MA60 peut transporter entre 50 et 60 passagers et a fait l'objet de 122 commandes jus-qu'à maintenant, principalement de transporteurs africains et de l'Asie de l'Est.

De grandes ambitions

Avec le MA600, AVIC I ambitionne d'occuper pas moins de 40 % du marché mondial des turbopropulseurs d'ici 2018. À ce moment, AVIC I prévoit lancer un modèle plus évolué, le MA700, qui ciblera les marchés de l'Europe et de l'Amérique du Nord.

Après avoir été délaissés pendant plusieurs années, les avions à hélices reprennent actuellement du poil de la bête en raison de la flambée des prix du pétrole. Ils consomment de 20 à 30 % moins de carburant que les jets de même taille.

Bombardier domine actuellement le segment avec ses Q400 de 78 sièges. Une version de 90 sièges est à l'étude. L'avionneur européen ATR est numéro deux avec ses ATR 42 (48 places) et 72 (74 places).

Le grand rival de Bombardier dans le secteur des jets régionaux, le brésilien Embraer, a indiqué récemment qu'il songeait lui aussi à relancer la production de turbopropulseurs.

Un porte-parole de Bombardier Aéronautique, John Arnone, a estimé que le marché était assez grand pour soutenir Bombardier et de nouveaux concurrents.

De son côté, l'analyste Jacques Kavafian, de Research Capital, a souligné que Bombardier disposait d'une longueur d'avance pour encore plusieurs années, notamment sur le plan du service après-vente.

AVIC I est partenaire de Bombardier pour la série C, le projet d'avion de 110 à 130 sièges de l'avionneur montréalais.

Le titre de Bombardier a clôturé hier à 7,54 $, en hausse de 3,4 %.