Le mercredi 2 janvier à 10h33, si votre patron est président-directeur général d'une très grande entreprise et que vous êtes un travailleur moyen, il pourrait déjà avoir gagné votre salaire annuel.

Le mercredi 2 janvier à 10h33, si votre patron est président-directeur général d'une très grande entreprise et que vous êtes un travailleur moyen, il pourrait déjà avoir gagné votre salaire annuel.

Selon une nouvelle étude des salaires publiée mardi par le Centre canadien de politiques alternatives, les 100 PDG de sociétés cotées en bourse les plus rémunérés gagnent en moyenne 8 528 000 $ par année, comparativement à 38 998 $ pour les salariés canadiens moyens qui ne sont pas chefs d'entreprise.

Cela signifie qu'il faut neuf heures au PDG moyen du groupe pour gagner l'équivalent du salaire annuel d'un Canadien moyen. Tenant compte du fait que le congé du jour de l'An est payé et que la journée de travail commence à 9h00, le dirigeant d'une grande entreprise aura donc gagné le salaire annuel d'un travailleur moyen dès 10 h 33 le 2 janvier.

Le PDG le plus rémunéré du groupe a empoché près de 55 M$ en 2006, alors qu'un salaire annuel de 3 M$ est tout juste assez pour appartenir à ce club sélect.

En fait, il faut 64 de ces personnes pour atteindre le salaire des 41 500 habitants de la ville de Brandon, au Manitoba.

Selon l'étude du groupe de réflexion de Toronto, les dirigeants d'entreprise les plus payés gagnent 218 fois le salaire moyen d'un travailleur à plein temps. Le ratio n'était que de 104 fois en 1998.

La disparité pourrait être encore plus importante, note le rapport, si on considérait les salaires donnés à certains autres cadres supérieurs et administrateurs.

Par exemple, le fondateur de Magna International, Frank Stronach, qui est le président du conseil d'administration de l'entreprise, et non son PDG, a reçu plus de 27 M$ US en salaire en 2006, selon le groupe.