Les grands groupes américains consacrent une part de moins en moins importante de leur trésorerie aux investissements, leur préférant le versement de dividendes, les rachats d'actions ou les acquisitions d'entreprises, selon un rapport de Thomson Financial publié vendredi.

Les grands groupes américains consacrent une part de moins en moins importante de leur trésorerie aux investissements, leur préférant le versement de dividendes, les rachats d'actions ou les acquisitions d'entreprises, selon un rapport de Thomson Financial publié vendredi.

Cette étude porte sur les dépenses en trésorerie réalisées par les entreprises de l'indice Standard and Poor's 500 sur les dix dernières années.

Selon l'agence financière, la trésorerie des grandes sociétés américaines a reculé depuis deux ans, passant au cours de cette période de 926 G$ US à 850 G$ US à la fin de l'année 2006. Leur niveau de trésorerie reste cependant à un niveau très élevé.

Les grands groupes semblent consacrer une part croissante de leur trésorerie à la rémunération de leurs actionnaires, au détriment des investissements.

En proportion, les dépenses en investissement ont ainsi reculé tandis que celles en rachats d'actions et dividendes progressaient.

En moyenne, les sociétés du SP 500 ont dépensé 40% de leurs flux de trésorerie à racheter leurs propres actions en 2006, selon Thomson.

Ces rachats d'actions sont particulièrement prisés par les entreprises, car ils permettent d'élever artificiellement leur bénéfice par action, et ainsi leur cours de Bourse.

Les sociétés d'assurance maladie sont celles qui ont consacré la plus grosse part de leur trésorerie aux rachats d'action, à savoir 26% sur la période étudiée de dix ans.

Les versements de dividendes ont aussi progressé, mais ils sont favorisés surtout par les grandes sociétés. Ils représentent une plus faible part que les rachats d'action.

Les dépenses de fusions et acquisitions ont nettement progressé ces deux dernières années, avec le secteur technologique en tête du peloton.

Du côté des investissements, ce sont les sociétés de services publics et celles de télécommunications qui ont dépensé la plus grande part de leur trésorerie dans ce type de dépenses avec respectivement 90% et 73% sur les 10 dernières années.