L'actionnaire majoritaire du deuxième épicier canadien, Sobeys (T.SBY), annonce qu'il veut privatiser le capital de l'entreprise.

L'actionnaire majoritaire du deuxième épicier canadien, Sobeys [[|ticker sym='T.SBY'|]], annonce qu'il veut privatiser le capital de l'entreprise.

Dans le cadre d'une transaction évaluée à plus de 1 G$, Empire [[|ticker sym='T.EMPA'|]], qui détient déjà une participation de 72,1% dans Sobeys, affirme qu'elle est prête à verser 58 $ l'action aux actionnaires minoritaires de la chaîne, qui exploite les bannières IGA, Sobeys, Price Chopper et d'autres établissements au pays.

Cette offre représente une prime de 53% par rapport au cours à la clôture du titre mercredi.

«En bout de compte, nous avons décidé qu'il était plus sage de consacrer notre capital disponible aux secteurs que nous connaissons et comprenons, a dit Paul D. Sobey, le président et chef de la direction d'Empire. C'est une transaction très alléchante.»

Jeudi, le titre de Sobeys a grimpé de 19,50 $, ou 51,6%, pour terminer la journée à 57,30 $ sur le parquet de Toronto.

Le titre d'Empire s'est de son côté apprécié de 1,39 $ pour terminer à 41,65 $.

Sobeys, dont le siège est en Nouvelle-Écosse, regroupe au total 1300 magasins.

La transaction survient au moment où des grands joueurs du secteur de l'alimentation, comme Loblaws [[|ticker sym='T.L'|]] et Metro [[|ticker sym='T.MRUA'|]], subissent la pression exercée par la concurrence de Wal-Mart [[|ticker sym='WMT'|]].

Le titre de Loblaw a pris 2,60 $ pour clore à 52,85 $ et celui de Metro a augmenté de 1,85 $ pour terminer la journée à 39,85 $.

Sobeys avait échoué dans sa tentative de mettre la main sur la chaîne A&P Canada, finalement acquise au milieu de 2005 par Metro qui voulait prendre de l'expansion à l'extérieur du Québec.

Le conseil d'administration de Sobeys a approuvé à l'unanimité l'offre de privatisation de son capital.

M. Sobey a expliqué que cette transaction survient notamment en raison du «caractère très exigeant du commerce de détail au Canada», avant d'expliquer que, selon lui, la valeur du titre était artificiellement basse.

L'entreprise a posé le même geste il y a 20 ans ce mois-ci, quand elle a privatisé son capital.

Elle est revenue en bourse en 1999 pour récolter les fonds nécessaires à l'acquisition du Groupe Oshawa.

Certains analystes croient que la valeur du titre d'Empire est sous-évaluée en relation avec son bénéfice par action.

«Les actions de Sobeys sont vraiment une aubaine, a dit Jonathan Norwood, de la firme Seamark Asset Management. C'est un des titres les plus abordables, en vertu de son ratio, dans le secteur de l'alimentation.»

De plus, a-t-il ajouté, les finances de la société mère Empire se portent bien et elle compte sur des réserves de liquidités importantes en raison de son portefeuille immobilier et de la vente de plusieurs de ses filiales.

Empire, dont le siège est à Stellarton, en Nouvelle-Écosse, emploie 37 000 personnes dans divers secteurs.