Le canadien Magna International, l'américain Cerberus Capital Management et une équipe ayant à sa tête Blackstone Group et Centerbridge Partners sont en tête d'acteurs qui cherchent à mettre la main sur Chrysler, division de DaimlerChrysler, ont indiqué deux personnes au courant des discussions entourant ce dossier.

Le canadien Magna International, l'américain Cerberus Capital Management et une équipe ayant à sa tête Blackstone Group et Centerbridge Partners sont en tête d'acteurs qui cherchent à mettre la main sur Chrysler, division de DaimlerChrysler, ont indiqué deux personnes au courant des discussions entourant ce dossier.

Magna, manufacturier canadien de pièces d'autos, et les firmes de rachat ont entamé un examen détaillé de la situation financière du constructeur américain et de ses plans de production.

Les dirigeants de DaimlerChrysler ont l'intention de se réunir d'ici quelques semaines pour choisir l'offrant le plus susceptible d'enlever la division américaine, qui a perdu 1,5 milliard US l'an dernier, ont ajouté les sources.

Dieter Zetsche, PDG de DaimlerChrysler, société dont le siège est à Stuttgart, en Allemagne, a «mis toutes les options sur la table» en ce qui concerne la division Chrysler, qui est aux prises avec des coûts élevés de pensions à verser à ses employés et une faible demande de ses camions et véhicules utilitaires sport.

Des analystes ont évalué Chrysler à entre 3 milliards US et 5 milliards US alors que Daimler avait payé 35 milliards US pour acquérir le constructeur d'Auburn Hills, au Michigan, en 1998.

«Il est question ici d'une situation de redressement d'entreprise et ce qui attire les acheteurs, c'est qu'il s'agit d'une marque encore forte et qui présente beaucoup d'occasions d'économies de coûts», soutient Craig Hutson, analyste de Gimme Credit Publications, à Chicago.

«Les offrants espèrent acheter la compagnie au moment d'un creux de son cycle», ajoute-t-il.

Les candidats en avance sont en pourparlers pour acheter tout Chrysler, ont dit les sources, qui ont requis l'anonymat parce que les négociations sont d'ordre privé. Il n'y a pas de garantie qu'ils vont faire une offre, soutient pour sa part M. Hutson.

Mercredi, le titre de DaimlerChrysler prenait 20 cents US, à 69,19 $US, à la Bourse de New York. L'action s'est appréciée de 20 % au cours de la dernière année comparativement à un bond de 43 % du titre de GM et à un recul de 2,9 % de l'action de Ford.

Les «swaps sur défaillance» basés sur 10 millions d'euros de titres de dette de Daimler ont augmenté de 2000 euros à 42 500 euros, selon Deutsche Bank. Les swaps sur défaillance sont basés sur les obligations d'entreprises et ils servent à spéculer sur la capacité d'une compagnie de rembourser ses dettes. Une augmentation des swaps indique une détérioration de la qualité du crédit.

«Ils (les offrants) doivent décider ce qu'ils considèrent un prix juste, indique M. Hutson. Ils doivent décider s'ils croient être en mesure de redresser la compagnie et combien de temps cela prendra.»

Pour sa part, Magna souhaite obtenir une «compréhension entière» de l'avenir de Chrysler, a indiqué Tracy Fuerst, porte-parole de l'entreprise d'Aurora, en Ontario.

«Toute discussion préliminaire que Magna a eue ou pourrait avoir avec Chrysler concernant des solutions de rechange potentielles sera menée sur une base strictement confidentielles», a-t-elle ajouté.

M. Zetsche, qui subit la pression de certains investisseurs qui souhaitent que l'on défasse la fusion ayant donné naissance à DaimlerChrysler, a fait savoir le 14 février dernier qu'il songeait aussi à essaimer Chrysler ou à garder la division.

De son côté, General Motors discute de plusieurs options avec DaimlerChrysler, y compris la mise au point commune de véhicules et carrément un rachat, indiquaient le mois dernier des personnes au courant des discussions.