Le secteur canadien des services de restauration devrait enregistrer des bénéfices de 350 M$ en 2007, après avoir subi des reculs l'an dernier, principalement à cause de la hausse des salaires, de la faiblesse des dépenses des touristes, et de l'entrée en vigueur des interdictions de fumer au Québec et en Ontario, estime le Conference Board.

Le secteur canadien des services de restauration devrait enregistrer des bénéfices de 350 M$ en 2007, après avoir subi des reculs l'an dernier, principalement à cause de la hausse des salaires, de la faiblesse des dépenses des touristes, et de l'entrée en vigueur des interdictions de fumer au Québec et en Ontario, estime le Conference Board.

La note de conjoncture de l'organisme pour le secteur, publiée jeudi, précise que les prévisions optimistes pour cette année s'appuient sur le fait que les entreprises refileront à leurs clients les hausses de salaires qu'elles ont dû consentir en 2006.

«La hausse des salaires a entraîné une baisse des bénéfices l'an dernier, et l'expansion prévue pour 2007 est largement due au fait que les exploitants ont transféré ces coûts aux consommateurs, a indiqué par voie de communiqué Louis Thériault, directeur, Notes de conjoncture canadiennes industrielles. Pour l'instant, les coûts liés à un marché du travail tendu dépassent les bénéfices de la forte croissance des ventes et des prix.»

La faiblesse des dépenses en alimentation des touristes étrangers, imputable à la baisse du nombre de visiteurs en provenance des Etats-Unis, limite aussi le rendement de l'industrie, indique le document. Cette perspective ne devrait pas s'améliorer avant 2009, lorsque les voyageurs se seront adaptés aux nouvelles règles relatives aux passeports, estime le Conference Board.

Les recettes des débits de boissons ont quant à elles reculé de 6 % au cours des neuf premiers mois de 2006, comparativement à la même période de l'année précédente, vraisemblablement en raison des nouvelles mesures antitabagisme entrées en vigueur au Québec et en Ontario, a noté le groupe de recherche.

Cela n'a cependant pas empêché le secteur d'enregistrer une croissance de ses revenus de 5,3 % pendant la même période.