Une jeune entreprise de Baie-Comeau, O Nordiques, vient d'emprunter la voie de l'innovation en mettant sur le marché ce qui pourrait bien être la première eau de mer typiquement québécoise mise en bouteille.

Une jeune entreprise de Baie-Comeau, O Nordiques, vient d'emprunter la voie de l'innovation en mettant sur le marché ce qui pourrait bien être la première eau de mer typiquement québécoise mise en bouteille.

Ce produit baptisé Eau de mer OCN est puisé, selon le vice-président de O Nordiques, M. François Grenier, dans le courant du Labrador à la hauteur de Godbout où elle est traitée.

«C'est l'un des endroits, d'expliquer M. Jean Poirier, directeur associé chez O Nordiques, où l'eau de mer se veut la plus pure.» Elle est embouteillée dans la région de Montréal.

Avec une teneur de 1180 mg de sel dans une portion de 125 ml d'eau, ce produit entend faire la lutte au sel traditionnel dans la cuisine.

«L'utilisation de l'Eau de mer OCN pour la cuisson, l'assaisonnement et la préparation des aliments, d'expliquer le président de O Nordiques, Pierre Rousseau, permettra aux consommateurs d'augmenter la valeur nutritive des aliments et d'en conserver le goût original et leurs propriétés.»

M. Rousseau explique que O Nordiques a vu le jour il y a un an et demi. La mise sur pied d'une telle entreprise qui compte une dizaine d'employés, a nécessité des investissements de près de 2 millions $.

Le directeur du centre de transfert technologique au Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM) de Rimouski, Alain Guillou, explique que les spécialistes du centre ont conçu tout le système de traitement de l'eau de mer afin d'éliminer les bactéries qui pourraient s'y trouver. Il a fallu 18 mois de travail pour atteindre cet objectif.

Dans bon nombre de pays européens et asiatiques, l'eau de mer connaît une forte popularité. M. Poirier souligne qu'un litre d'eau de mer en France vaut 60 $ et au Japon son prix atteint 85 $ le litre. En comparaison, l'Eau de mer OCN se vend de 5,50 $ à 6 $ pour un contenant de 1,89 litre.

M. Rousseau précise que déjà certains marchés d'alimentation, comme Métro et Métro GP offrent ce produit. IGA devrait l'offrir bientôt et des négociations sont en cours avec Provigo pour la vente de ce produit. On peut également le trouver dans certaines épiceries et poissonneries. L'École hôtelière de la capitale fait déjà appel à ce produit.

Le porte-parole de l'Eau de mer OCN, le chef cuisinier Jean-Louis Thémis, explique que l'avantage d'utiliser cette eau de mer pour la cuisson est de permettre l'absorption de différents minéraux et oligo-éléments essentiels à la vie, tout en rehaussant le goût des aliments.

Mais, la jeune entreprise de Baie-Comeau n'entend pas en rester là. Toute l'équipe de O Nordiques en collaboration avec le CRBM met la dernière touche à un autre produit qui s'éloignera de l'alimentation mais qui s'approchera de la santé. Là encore, on fera encore appel aux produits de la mer. «On veut, dit-il, transporter la mer dans tous les foyers.»