La détérioration des conditions sur les marchés financiers entraîne les profits de la Banque de Montréal (T.BMO) vers une baisse de 35% au quatrième trimestre.

La détérioration des conditions sur les marchés financiers entraîne les profits de la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] vers une baisse de 35% au quatrième trimestre.

L'institution financière torontoise enregistre donc un gain de 452 M$ ou 87 cents par action. Les revenus sont en baisse de 10% à 2,24 G$.

BMO explique que des pertes de 275 M$ (après impôt) liées aux marchés financiers, des pertes dans le secteur des produits de base, une augmentation de la provision générale et des charges de restructuration sont à l'origine de la baisse.

Sans ces éléments, BMO aurait pu empocher 727 M$ ou 1,42 $ par action pendant le quatrième trimestre. Les analystes prévoyaient 1,26 $ par action avant éléments inhabituels.

La direction estime se tirer d'affaire malgré une conjoncture difficile sur les marchés financiers, qui sont turbulents depuis qu'une crise du crédit les affecte. Mais elle a raté la plupart de ses cibles financières.

Aussi, BMO fait doubler sa provision pour pertes sur créances à 101 M$ au cours du trimestre. Par contre, elle se dit peu exposée aux prêts hypothécaires à risque qui entraînent des milliards de dollars en radiations d'actifs ces jours-ci.

«En nous concentrant sur nos clients et en respectant nos priorités, nous avons pu poursuivre résolument sur notre lancée dans la plupart de nos secteurs d'activité», dit Bill Downe, PDG de la Banque de Montréal.

«Grâce aux résultats de ce trimestre, les services bancaires Particuliers et entreprises au Canada et le groupe Gestion privée ont atteint un revenu net record pour l'exercice 2007», ajoute le dirigeant.

Selon Bill Downe, les activités vont bon train en général. «Nous avons réussi à augmenter nos volumes ainsi que notre part de nos marchés prioritaires, comme les prêts aux particuliers et les cartes de crédit, les prêts aux entreprises et les dépôts d'entreprises. Nous progressons à un bon rythme et nous allons continuer à investir dans notre croissance.»

En ce qui a trait aux pertes essuyées dans les produits de base, la banque dit avoir diminué la taille et les risques du portefeuille.

«Le trimestre a été difficile pour le groupe et pour de nombreuses autres

banques d'affaires, ajoute le PDG, les inquiétudes concernant la qualité des actifs ayant eu des effets défavorables sur les liquidités, les écarts de taux et les évaluations.»

Pour l'ensemble de l'exercice 2007, les profits de la banque ont chuté de 20% à 2,13 G$ ou 4,11 $ par action, pour les raisons déjà citées au quatrième trimestre.

Au 31 octobre, la Banque de Montréal gérait un actif de 366,5 G$, soit une croissance de 2% depuis le 31 juillet.

Les prévisions pour l'exercice 2008 comprennent une croissance de 10% à 15% des profits par action, comparativement au montant de base de 5,24 $.

Par ailleurs, le conseil d'administration déclare un dividende de 70 cents par action. Il sera payé le 28 février aux actionnaires inscrits aux registres le 1er février.

L'action de BMO gagnait 0,8% à 55,86 $ mardi matin à la Bourse de Toronto.