Malgré la hausse vertigineuse du dollar, malgré les problèmes que cela engendre en particulier dans les secteurs manufacturier et forestier, «l'économie canadienne est solide comme le Bouclier canadien», a déclaré jeudi le premier ministre, Stephen Harper, devant le prestigieux Canadian Club à Toronto.

Malgré la hausse vertigineuse du dollar, malgré les problèmes que cela engendre en particulier dans les secteurs manufacturier et forestier, «l'économie canadienne est solide comme le Bouclier canadien», a déclaré jeudi le premier ministre, Stephen Harper, devant le prestigieux Canadian Club à Toronto.

Pendant que le premier ministre du Québec, Jean Charest, demandait hier au premier ministre du Canada de convoquer une rencontre avec les premiers ministres des provinces sur l'économie, le chef du gouvernement fédéral se faisait de son côté rassurant quant à la vigueur de l'économie canadienne.

«Il vaut la peine de noter que notre économie a démontré une résistance formidable aux nombreux changements économiques récents», a dit le chef du gouvernement.

La recette du succès canadien, a expliqué le premier ministre, est celle d'une politique de baisses d'impôt qui permettront au pays d'être encore plus prospère.

«Notre gouvernement, a dit M. Harper, va continuer de faire ce qui est bon pour l'économie, c'est-à-dire maintenir les taxes et les impôts le plus bas possible. Faire le contraire ne serait tout simplement pas la bonne politique.»

Le chef du gouvernement a souligné que le pays était sur la voie d'une autre année de forte croissance économique, que l'inflation et les taux d'intérêt demeuraient bas, que le pouvoir d'achat des Canadiens avait augmenté de 6% en 18 mois et que le salaire moyen des Canadiens avait fait un bond de 4% en une année. Quant aux impôts, ils sont à leur plus bas niveau depuis 44 ans et le taux de chômage n'a jamais été aussi bas depuis 33 ans.

«Nous sommes déterminés à créer l'un des environnements fiscaux les plus concurrentiels et les plus attrayants de la planète, a ajouté M. Harper. Cela signifie diminuer les impôts de tout le monde -ceux des employés, des entreprises, des investisseurs, des consommateurs et des familles.»

Flèches aux libéraux

Le premier ministre n'a pas manqué, dans son discours, de lancer quelques flèches acerbes aux libéraux de Stéphane Dion, affirmant que ces derniers s'opposaient aux baisses d'impôt des conservateurs, les qualifiant de trop généreuses.

«L'opposition des libéraux aux baisses d'impôt devrait vous troubler et devrait troubler les contribuables canadiens, a affirmé M. Harper. Le Parti libéral, sous la gouverne de M. Dion, a été contre toutes les diminutions d'impôt proposée par ce gouvernement.»

Dans un autre discours, mercredi à Vancouver, le premier ministre avait néanmoins exprimé certaines préoccupations face à la montée du dollar canadien. Il avait affirmé qu'une devise forte avait ses avantages mais qu'il s'inquiétait vivement du tort que cela pouvait causer à certains secteurs de l'économie. «La montée rapide sans précédent du dollar mérite que l'on réfléchisse à la situation», avait-il avancé.