L'action du fabricant de jouets Mega Brands (T.MB) fondait de 33% à la Bourse de Toronto vendredi matin après le dévoilement d'une restructuration et de résultats défavorables.

L'action du fabricant de jouets Mega Brands [[|ticker sym='T.MB'|]] fondait de 33% à la Bourse de Toronto vendredi matin après le dévoilement d'une restructuration et de résultats défavorables.

Le titre a finalement terminé sa journée cauchemardesque en baisse de 33,89% à 9,95 $.

Avant l'ouverture des marchés, la compagnie montréalaise a annoncé qu'elle faisait le ménage dans ses activités, jugeant qu'elle n'était pas assez rentable. Et ce sont les installations états-uniennes qui écopent.

L'entreprise a détaillé un «plan d'accroissement de la valeur», fermant l'usine de marque Woodbridge (New Jersey) en décembre. De plus, elle consolide à Seattle les activités des centres de distribution californiens de Woodridge et de Board Dudes. L'entreprise veut d'ailleurs faire plus d'affaires avec la Chine.

Le nombre d'emplois potentiellement perdus n'a pas été dévoilé.

Mega Brands annonce aussi son intention d'optimiser son portefeuille de produits et de concentrer ses efforts de recherche et développement vers des produits centrés sur le consommateur.

La compagnie veut miser 3% à 4% de son chiffre d'affaires annuel sur l'innovation et augmenter les prix de ses produits afin de compenser les dépenses actuelles.

«Notre entreprise est en bonne santé dans l'ensemble, avec des marques qui comptent parmi les plus populaires, de solides positions dans nos différentes catégories et des perspectives de croissance partout au monde», affirme Marc Bertrand, PDG de Mega Brands.

«Avec la mise en oeuvre réussie de ce plan, ajoute-t-il, notre performance financière sera à l'image du potentiel de notre entreprise.»

Un trimestre ardu ou un fouillis ?

Avec les résultats du troisième trimestre annoncés vendredi, Mega Brands dévoile une perte nette de 11 M$ US ou 31 cents par action, comparativement à un gain de 18 M$ US à la même période l'an dernier.

Le chiffre d'affaires a pour sa part diminué de 8,8% à 184,1 M$ US.

Des délais de production en Asie ont donné du fil à retordre à la compagnie, qui évalue que 15 M$ US de commandes n'ont pu être livrées. Aussi, les livraisons de jouets Magnetix (qui ont déjà fait l'objet de poursuites) ont diminué et des frais de litige y étaient rattachés.

De plus, le coût des produits vendus a grimpé de 33% en raison de la vente de stocks excédentaires à un prix plus bas que le prix coûtant.

Tout cela a fait dire à l'analyste Jessy Hayem, du courtier Valeurs mobilières Desjardins, que le troisième trimestre était un fouillis.

«Nous sommes assez déçus par les résultats publiés, dit cette analyste. Les investisseurs ont encore à se démêler avec un trimestre qui est un fouillis. Ceci, combiné avec la pression sur l'industrie des jouets et la prudence des détaillants, n'augure rien de bon pour la compagnie.»

Dans les circonstances, Mme Hayem réévalue sa recommandation sur le titre de Mega Brands, qui était auparavant «Acheter» avec un cours cible de 23 $ sur 12 mois et un risque «plus élevé que la moyenne».