L'ancien premier ministre péquiste Bernard Landry, qui avait entériné la spécialisation de la Bourse de Montréal dans le secteur des produits dérivés, en 1999, s'est prononcé lundi en faveur de l'acquisition de l'institution montréalaise par le Groupe TSX.

L'ancien premier ministre péquiste Bernard Landry, qui avait entériné la spécialisation de la Bourse de Montréal dans le secteur des produits dérivés, en 1999, s'est prononcé lundi en faveur de l'acquisition de l'institution montréalaise par le Groupe TSX.

M. Landry, qui est aujourd'hui professeur à l'Ecole des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal, a souligné que les mouvements de convergence entre Bourses étaient devenus «une règle à peu près universelle».

Sous réserve d'un examen plus approfondi, il estime en première analyse que la transaction protège et renforce la vocation de Montréal, qui deviendra selon lui une «capitale indiscutée» dans les instruments dérivés.

Sans oublier que la métropole québécoise gardera sous son aile le développement de la future Bourse du carbone, un secteur fort prometteur aux yeux de l'ancien chef péquiste.

La perte d'un siège social émeut peu Bernard Landry, qui soutient que la Bourse de Montréal est déjà contrôlée de l'extérieur, puisque la plupart de ses actionnaires sont des sociétés financières de Toronto.

L'ancien ministre des Finances va même plus loin en soutenant qu'un tel regroupement aurait pu voir le jour dans un Québec souverain.

Il cite comme exemple la création de la Banque centrale européenne, qui règne sur toute la zone euro à partir de son siège de Francfort.

Michel Nadeau, directeur général de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques et ancien cadre de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a aussi bien accueilli le projet de fusion.

Il trouve toutefois trop peu élevé le montant proposé par le Groupe TSX - environ 42,56 $ par action de la Bourse de Montréal.

De son côté, Gérald Lacoste, ancien président et chef de la direction de la Bourse de Montréal, a vu dans la transaction la suite logique de l'accord de 1999, conclu alors qu'il était aux commandes.

Pour lui, la localisation du siège social est moins importante que le maintien à Montréal du savoir-faire et des technologies liés aux dérivés.