Il n'y pas que les Albertains qui font de l'argent avec le pétrole. En vendant ses systèmes de récupération d'hydrocarbures jusqu'au Koweït, la PME montréalaise Torr Canada (T.TOR) a fait bondir ses revenus de 370 % au dernier trimestre.

Il n'y pas que les Albertains qui font de l'argent avec le pétrole. En vendant ses systèmes de récupération d'hydrocarbures jusqu'au Koweït, la PME montréalaise Torr Canada [[|ticker sym='T.TOR'|]] a fait bondir ses revenus de 370 % au dernier trimestre.

Et considère maintenant avoir les portes du Moyen-Orient grandes ouvertes.

Torr Canada a enregistré des revenus de 2,86 millions au dernier trimestre, dont la grande partie provient de la livraison de cinq systèmes de traitement des eaux au Koweït pour l'entreprise SK Engineering & Construction.

Torr a toutefois dû enregistrer une provision pour garantie de 1,62 million sur ces ventes en cas d'éventuel problème, ce qui a plombé son bilan et conduit à une perte nette de 1,86 million pour le trimestre (contre 932 000 $ à la même période l'an dernier).

Le marché a mal réagi aux chiffres en faisant chuter le titre de Torr de 2,6 % à 74 cents à la Bourse de Toronto, à la grande déception du chef de la direction financière, Jacques Drouin.

«Je suis déçu parce que c'est un trimestre extrêmement important pour nous», a-t-il affirmé à La Presse Affaires.

Il souligne qu'en plus des ventes au Moyen-Orient, le dernier trimestre a vu le plus gros système jamais vendu par Torr entrer en fonction dans la Mer du Nord avec succès.

«Beaucoup de gens attendaient de voir si nos gros systèmes allaient performer aussi bien que nos plus petits. Le démarrage a très bien été et ça prouve qu'on peut jouer dans la cour des grands», dit-il.

À partir d'une technologie capable de séparer l'eau et le pétrole, Torr fabrique des systèmes qui permettent récupérer les hydrocarbures qui se trouvent dans les immenses volumes d'eau générés par les compagnies pétrolières. Le système fonctionne avec des cartouches qu'il faut changer au bout de quelques mois.

«C'est le modèle d'affaires de Gillette avec ses rasoirs et ses lames, explique M. Drouin, On ne fait pas une grosse marge sur le système lui-même, mais plutôt sur les cartouches.»

L'entreprise en est actuellement à développer ses marchés. M. Drouin considère que la livraison des systèmes au Koweït lui ouvre maintenant la porte du Moyen Orient, «où les volumes d'eau et de pétrole sont gargantuesques.»

«On a réussi à livrer un système capable de traiter 260 000 barils par jour au Koweït en respectant à la fois nos budgets et la qualité exigée par le client. Pour une PME de Montréal de 35 employés, c'est un tour de force», considère-t-il.