Les principaux dirigeants d'Alcan (T.AL) pourraient se partager l'équivalent de 50 M$ CA en compensations diverses en cas de prise de contrôle et leur licenciement subséquent par les nouveaux propriétaires.

Les principaux dirigeants d'Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] pourraient se partager l'équivalent de 50 M$ CA en compensations diverses en cas de prise de contrôle et leur licenciement subséquent par les nouveaux propriétaires.

Et même s'il s'est dit opposé à une telle transaction, au gré des rumeurs des derniers mois, Richard Evans, président et chef de la direction depuis 14 mois seulement, bénéficierait du plus généreux de ces «parachutes dorés» parmi les hauts dirigeants d'Alcan.

Sa compensation totale pourrait avoisiner les 29 M$ CA en versements salariaux ainsi qu'en valeur de rachat de ses diverses primes basées sur la valeur des actions d'Alcan.

Selon les documents officiels de l'entreprise, déposés auprès des autorités boursières, le contrat de travail de M. Evans prévoit le versement de trois ans de salaires et de sa prime-cible (125 % du salaire de base) en cas de licenciement après une prise de contrôle d'Alcan.

À elle seule, cette compensation salariale vaudrait l'équivalent de 8,3 M$ CA, ou 7,4 M$ US selon la comptabilité d'Alcan.

S'ajouterait au moins 11,5 M$ CA en cas de rachat de ses options d'achat d'actions, ce qui est fréquent lors d'une prise de contrôle d'une entreprises cotée en Bourse.

De plus, M. Evans participe aux divers «régimes d'intéressement» des hauts dirigeants d'Alcan, eux aussi liés surtout à sa performance boursière.

Le sort de ces régimes en cas de prise de contrôle est imprécis dans les documents officiels de l'entreprise. Néanmoins, s'ils étaient rachetés ou compensés en entier par de nouveaux propriétaires d'Alcan, leur valeur pour M. Evans avoisinerait les 10 M$ CA.

Cette estimation des options et des primes d'intéressement s'appuie sur le fort gain de valeur boursière d'Alcan depuis le 31 décembre 2006, au moment de leur dernière évaluation réglementaire.

Quant aux quatre autres hauts dirigeants d'Alcan, tels que nommés dans sa documentation, leur licenciement possible après une prise de contrôle les laisserait aussi avec des parachutes dorés.

Leur compensation totale pourrait approcher les 35 M$ CA en salaires et en primes. Ce montant comprend aussi le rachat complet de leurs options et autres primes d'intéressement à long terme.

Au seul niveau salarial, la compensation pour ces hauts dirigeants équivaudrait à deux ou trois années de salaire de base et de prime-cible, selon leur contrat de travail respectif.

En tout, cela représenterait une somme d'au moins 11 M$ CA pour deux ans de compensation et jusqu'à 16 M$ CA pour trois ans.

Pourraient s'ajouter l'équivalent de 20 M$ CA en sommes diverses liées au rachat complet de leurs options et de leurs parts des «régimes d'intéressement» des dirigeants, selon la valeur boursière d'Alcan.

Avec cette arithmétique, deux hauts dirigeants d'Alcan pourraient obtenir de huit à neuf millions CAN chacun en compensation totale.

Il s'agit de Michel Jacques, vice-président principal d'Alcan et président de sa grosse division de Métal primaire, ainsi que David McAusland, vice-président directeur au développement de l'entreprise et directeur des services juridiques.

ALCAN: LES 10 PRINCIPAUX ACTIONNAIRES

Capital Group Intern. (Fonds divers, Los Angeles): 7,2 %

Fonds BMO/Harris Financial (Toronto, Chicago): 4,7 %

Gr. Financier RBC (Fonds & filiales, Toronto): 4,3 %

Fonds Fidelity Investments (Boston): 3,9 %

Fonds McLean Budden (Toronto): 3,2 %

Fonds Barclays Global (Londres): 2,7 %

Fonds Neuberger Berman/Lehman Brothers (New York): 2,5 %

Fonds T-D (Toronto): 2,4 %

Fonds Phillips Hager & North (Toronto): 2,2 %

Fonds Investors (Toronto, Winnipeg): 2,0 %

Sources: Bloomberg et les entreprises