La valeur et le volume des exportations et des importations canadiennes ont atteint des niveaux records en 2006.

La valeur et le volume des exportations et des importations canadiennes ont atteint des niveaux records en 2006.

La revue annuelle du commerce international de marchandises, publiée mardi par Statistique Canada, démontre également que l'impact du ralentissement aux États-Unis est largement compensé par la croissance du commerce avec le reste du monde.

Ainsi, la forte demande et les prix en hausse des ressources naturelles, notamment les métaux, le pétrole brut et les produits céréaliers ont fortement contribué à une hausse de 1,1 % de la valeur des exportations en 2006 par rapport à 2005 et à une hausse de 1,6 % de leur volume.

La valeur des exportations s'est chiffrée à 458,2 G$ l'an dernier.

Toutefois, la tendance à la baisse du prix du bois d'oeuvre et du gaz naturel a contrebalancé les prix records des métaux et du pétrole brut.

À elles seules, les exportations de minérais métalliques ont bondi de 25,5 % par rapport à 2005 pour atteindre 45,2 G$, soit près du double du chiffre de 2003 (26 G$), progression attribuable surtout à la forte demande de la Chine.

Bien que les États-Unis demeurent de loin le premier partenaire commercial du Canada, leur part des importations et exportations a diminué. Deux facteurs ayant contribué à ce changement sont l'augmentation des exportations de métaux, d'aéronefs et de céréales vers le reste du monde et la baisse des exportations de véhicules automobiles, de produits forestiers et de gaz naturel vers les États-Unis.

Pendant ce temps, le Royaume-Uni a dépassé le Japon comme deuxième acheteur de produits canadiens, principalement l'or, l'uranium, le nickel et les aéronefs.

Du côté des importations, celles-ci ont atteint la valeur record de 404,5 G$ en 2006, en hausse de 4,2 %, alors que le volume augmentait de 6,7 %.

L'écart entre les deux pourcentages s'explique notamment par la valeur accrue du collar canadien, qui fait baisser les prix des importations, et la hausse du prix du pétrole brut et des métaux, qui accroît les bénéfices et créé un incitatif à l'accroissement de production.

Sur le plan géographique, les importations en provenance des États-Unis ont augmenté d'à peine 1,9 % alors que celles provenant d'autres pays comme la Chine et le Mexique et, pour le pétrole, d'Algérie, d'Iraq et du Nigéria ont augmenté à un rythme largement supérieur.

La Chine, deuxième fournisseur du Canada, a vu ses exportations vers notre marché augmenter de 16,8 % pour atteindre 34,5 G$.

De même, pour une deuxième année consécutive, le Mexique s'est maintenu devant le Japon pour occuper le troisième rang des sources d'importation canadiennes.

Fait à noter, la proportion d'importations canadiennes en provenance des Etats-Unis a connu une huitième année consécutive de baisse pour atteindre 65,5 %, soit le plus faible niveau depuis que de telles statistiques sont compilées chez Statistique Canada, c'est-à-dire 1971.

Pendant ce temps, l'excédent commercial avec les États-Unis a chuté, passant de 108,8 G$ en 2005 à 96,5 G$ l'an dernier, une première baisse en trois ans.