La gestion des affaires publiques et la lutte contre la corruption sont en progrès dans de nombreux pays mais le bilan d'ensemble reste mitigé, a estimé mardi la Banque mondiale dans une étude.

La gestion des affaires publiques et la lutte contre la corruption sont en progrès dans de nombreux pays mais le bilan d'ensemble reste mitigé, a estimé mardi la Banque mondiale dans une étude.

«Nous n'avons pas découvert que dans l'ensemble les indicateurs se sont améliorés significativement», a dit Daniel Kaufmann, co-auteur du rapport sur «les indicateurs de gouvernance dans le monde 1996-2006», lors d'une conférence de presse mardi à Washington.

Pour ce classement, la Banque mondiale a retenu six critères qu'elle a appliqués à 212 pays. Ces critères sont la «voix citoyenne et la responsabilité», la «stabilité politique et l'absence de violence», «l'efficacité des pouvoirs publics», la «qualité de la réglementation», «l'Etat de droit» et «la maîtrise de la corruption».

La Banque s'est gardée de faire un classement général tous critères confondus et a souligné mardi qu'elle n'utilisait pas ce classement pour décider d'accorder ou non son aide financière aux pays concernés.

«Nous ne voulons pas tomber dans la futilité d'une course de chevaux», a dit M. Kaufmann qui a effectué cette étude avec les chercheurs Aart Kraay et Massimo Mastruzzi.

Entre 1998 et 2006, des pays comme le Kenya, le Niger et la Sierra Leone ont effectué des progrès dans le domaine de la «voix citoyenne et la responsabilité», l'Algérie, l'Angola et la Libye, le Rwanda et la Sierra Leone dans celui de la «stabilité politique et l'absence de violence» alors que la Tanzanie a amélioré son bilan en matière de lutte contre la corruption, selon la BM.

D'autres pays, comme le Zimbabwe, la Côte d'Ivoire, le Bélarus et le Venezuela ont en revanche vu leur situation se dégrader dans tous les secteurs.