Hydro-Québec a traversé sans véritable stress la dernière pointe de froid intense, confortée par un certain coussin énergétique et la bonne tenue de ses lignes de transport, a fait savoir mercredi son président-directeur général Thierry Vandal.

Hydro-Québec a traversé sans véritable stress la dernière pointe de froid intense, confortée par un certain coussin énergétique et la bonne tenue de ses lignes de transport, a fait savoir mercredi son président-directeur général Thierry Vandal.

La période de plus forte consommation depuis le début de l'hiver s'est produite à 17h30, le lundi le 5 février, et a atteint 36 251 mégawatts, à peine quelques mégawatts de moins que la pointe historique de janvier 2004, a indiqué M. Vandal.

Comparativement à 2004, la pointe de lundi a été traversée aisément grâce aux investissements réalisés dans la production et dans le réseau de transport.

«Il y avait des moyens plus significatifs disponibles, le reflet des investissements et des mises en service qu'on a faits à la fois du côté de nos actifs de production et des nouveaux approvisionnements assurés au cours des dernières années et sur des investissements faits sur le réseau de transport depuis ce temps-là», a fait valoir M. Vandal aux membres de l'Association des MBA du Québec.

Tout ces facteurs ont fait qu'«une pointe importante presque historique a été traversée avec un certain coussin. En plus, Hydro-Québec a répondu à cette forte demande avec, pour l'essentiel, de l'énergie propre et renouvelable, des éléments non négligeables dans un contexte de changements climatiques et de lutte contre les gaz à effet de serre», a-t-il soutenu.

Au chapitre de l'efficacité énergétique, M. Vandal a indiqué son intention d'augmenter les incitatifs financiers pour toute la gamme de produits écoénergétiques et de travailler plus étroitement avec l'Agence d'efficacité énergétique ainsi que d'autres partenaires comme les associations de consommateurs et groupes écologistes.

«Il y a beaucoup de place dans le domaine de l'efficacité énergétique. On a un intérêt économique évident du fait que les nouveaux approvisionnements sont coûteux. On investit collectivement et il y a un retour intéressant sur cet investissement qui réduit la facture pour tous les consommateurs au niveau des approvisionnements en énergie», a-t-il dit.

Outre les avantages économiques, M. Vandal a évoqué les avantages environnementaux.

«Ces kilowatts/heure qu'on économise, ils peuvent être mis en marché à l'extérieur du Québec. C'est autant de gaz à effet de serre qui sont évités dans les marchés qui nous entourent où l'on recourt au gaz naturel, au charbon et même au mazout», a-t-il indiqué.

Le pdg estime que la période de 2006 à 2010 s'annonce «très prometteuse» financièrement.

«On anticipe de bons résultats financiers, un bénéfice de l'ordre de 2,5 milliards $ chaque année, de 2007 à 2010, après un bénéfice beaucoup plus élevé en 2006 qui tient compte des gains exceptionnels sur la disposition d'actifs internationaux, notamment.»

Pour l'actionnaire unique ü le gouvernement du Québec, les dividendes anticipés sont de plus de 7 G$, auxquels s'ajouteront des contributions totales de 2 milliards $ pour le Fonds des générations, contributions amorcées en janvier.

Au cours de la même période, Hydro-Québec prévoit des investissements de 20 G$.