Claude Gervais est prêt à plonger. Il a visité des condos sur l'internet. Il a contacté un courtier immobilier en Floride.
Claude Gervais est prêt à plonger. Il a visité des condos sur l'internet. Il a contacté un courtier immobilier en Floride.
«Cet hiver, ou l'automne prochain, je prends l'avion, après avoir ciblé quatre ou cinq condos. Si je trouve, j'achète tout de suite», assure-t-il.
Chaque hiver, M. Gervais, 61 ans, s'offre environ trois semaines de vacances en Floride, à l'hôtel ou dans un condo loué. Maintenant, il voudrait y aller pour de plus longues périodes.
Il est prêt à s'éloigner un peu de la mer, surtout si cela lui permet de dénicher des aubaines. Et si les prix sont vraiment alléchants, il se laissera peut-être tenter par un deuxième condo!
«Je ne m'attends pas à des miracles. Mais avec le taux de change, c'est plus intéressant qu'il y a deux ans», considère M. Gervais, de Joliette.
Beaucoup de Québécois qui planifient leur retraite, font le même calcul que lui, observe Alain Forget, directeur des services transfrontaliers pour RBC Centura, la filiale américaine de la Banque Royale.
«Ils venaient passer quelques semaines en Floride, les années passées. Mais ils louaient parce que c'était trop cher d'acheter. Maintenant, c'est l'inverse, dit-il. Ils aimeraient venir six mois par hiver, au cours des 15 prochaines années. Alors ils veulent acheter plutôt que de louer un condo au bord de la mer, qui leur coûte entre 2000 et 4000 $ US par mois.»
Le récent repli du marché immobilier rend l'achat plus réaliste: le prix des maisons, qui avait doublé en cinq ans, est retombé de 8% depuis 12 mois.
À la recherche de belles occasions, les Québécois ont donc débarqué plus tôt et plus nombreux en Floride, cet automne. Et ils ont transférés plus d'argent, constate Rosaline Cyr, présidente de NatBank, la filiale de la Banque Nationale en Floride.
«Les gens magasinent. Ils cherchent des aubaines. Mais il faut être raisonnable, prévient-elle. Les maisons ne se vendent pas 50% de moins que l'an dernier.»