Le Mouvement Desjardins s'explique. Alors que les révélations embarrassantes se multiplient au procès pénal de Vincent Lacroix, l'institution financière affirme avoir agi de bonne foi en investissant chez Norbourg.

Le Mouvement Desjardins s'explique. Alors que les révélations embarrassantes se multiplient au procès pénal de Vincent Lacroix, l'institution financière affirme avoir agi de bonne foi en investissant chez Norbourg.

Rappelons que de 2000 à 2004, la filiale Desjardins Opvest (aujourd'hui Desjardins Gestion d'actifs) a entretenu des liens d'affaires avec Norbourg. Elle a graduellement investi 20 M$ empruntés à Citibank, récoltant à la fin de juin 2004 un profit fictif de 2,3 M$.

Réagissant par voie de communiqué jeudi en fin de journée, Desjardins ne cache pas avoir voulu stimuler un secteur de Québec Inc.

«Desjardins Gestion d'actifs, qui fait affaire avec des dizaines de gestionnaires de fonds dans le monde, voulait ainsi encourager le développement d'une expertise québécoise en gestion de fonds», affirme le communiqué.

«Les sommes confiées étaient en grande partie celles de petits épargnants des caisses qui achetaient par exemple des certificats de placement indiciels dont les rendements étaient en fonction de la performance des indices boursiers», détaille le Mouvement Desjardins.

L'institution financière estime que Norbourg lui avait toujours fourni un compte-rendu sur son placement et que rien ne laissait croire que des malversations avaient lieu. De plus, le rendement affiché de l'investissement semblait cohérent.

Toutefois, en juin 2004, Desjardins retirait ses billes de Norbourg.

«Dans un article paru dans le journal Finance et Investissement à l'époque, dit Desjardins dans son communiqué, Vincent Lacroix avait fait valoir publiquement le fait que Desjardins avait confié à sa société la gestion d'un portefeuille de placements. Cette information étant de nature confidentielle, Desjardins Gestion d'actifs estima que le lien de confiance l'unissant à Norbourg avait été rompu.»

Desjardins affirme avoir posé le geste «dans un souci de gestion saine et prudente», dans le meilleur intérêt de ses membres.