Le projet Lac Mirabel, qualifié de «plus gros complexe récréocommercial de l'Amérique du Nord», accuse un retard d'an et demi sur son échéancier. Mais le projet de 450 M$ doit finalement être mis en chantier d'ici six mois.

Le projet Lac Mirabel, qualifié de «plus gros complexe récréocommercial de l'Amérique du Nord», accuse un retard d'an et demi sur son échéancier. Mais le projet de 450 M$ doit finalement être mis en chantier d'ici six mois.

Ses promoteurs américains «ont acheté, cette semaine», l'immense terrain de 14 millions de pieds carrés longeant l'autoroute 15, un kilomètre au sud de l'usine de Bell Helicopter, a déclaré à La Presse Affaires le directeur de Lac Mirabel, Louis Grenier. Il était temps, car l'option sur ces terres allait prendre fin.

La mise en chantier du projet devrait ainsi se concrétiser «à la fin de l'été ou l'automne prochain. On voulait ouvrir Lac Mirabel à la fin de 2008, mais ce sera plutôt à la fin de 2009», confirme Louis Grenier.

Le complexe verdoyant doit devenir une destination touristique de l'ampleur de celle du centre de villégiature Tremblant, selon les promoteurs.

Autour d'un lac artificiel, les visiteurs doivent y trouver le plus grand aquarium recouvert au Canada, le centre récréo-éducatif «Kidtropolis» et un centre commercial avec une marina et un manège de montagnes russes.

«La construction du viaduc sur l'autoroute est en retard, mais les travaux sont en cours», souligne Louis Grenier. À lui seul, le terrain coûte 40 M$, mais il reste beaucoup d'étapes à franchir après son achat, reconnaît-il.

Le retard s'explique par des problèmes non pas de financement mais techniques, dit-il. Les promoteurs, soit la société immobilière Gordon Group, du Connecticut, et Rubin Stahl, de l'Arizona, l'ex-président du West Edmonton Mall devenu consultant, ont demandé aux architectes de peaufiner le projet.

Ils devraient remettre leurs plans et devis «la semaine prochaine» et le sondage du sol devrait notamment suivre, explique Louis Grenier. La mise en chantier surviendrait ainsi entre août et novembre prochains.

Avant d'y arriver, il faudra finaliser deux phases essentielles, soit le déplacement de la ligne de transport d'Hydro-Québec et du gazoduc de Trans-Canada Pipelines. Les négociations sont terminées avec Hydro, mais il faudra payer la facture d'avance.

Lac Mirabel en est donc à la phase du financement dans ce dossier et remettra une lettre de crédit à Hydro «dans les semaines qui viennent», dit Louis Grenier.

Par contre, dans le cas du gazoduc, ça va prendre encore du temps, car «il reste des études à faire», ajoute-t-il.

«Ça a pris du temps, mais on l'a eu. Il reste des sceptiques à l'égard de la viabilité du projet de 1,9 million de pieds carrés, mais il y en aura moins l'automne prochain», assure Louis Grenier.

Dès l'an dernier, les investissements requis sont passés de 350 à 425 millions. Le directeur parle maintenant de 450 millions.

«Des éléments se sont ajoutés. Lac Mirabel va vendre une petite partie de son terrain aux promoteurs d'un centre sportif de 100 millions», soit Robert Poirier, l'ex-maire de Boisbriand, et Manuel Moreau, spécialiste du hockey.

Louis Grenier déclare que ce complexe sportif d'un million de pieds carrés va comprendre plusieurs glaces et trois terrains de soccer et de baseball.

Lac Mirabel ne diminue pas de taille pour autant, assure son directeur. Les promoteurs «avaient déjà prévu de revendre une partie de l'énorme terrain pour des projets bien ficelés».