Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais disons que les retrouvailles entre la direction de l'Auberge Gouverneur et la Centrale des syndicats démocratiques s'est déroulée dans la plus grande sérénité, lundi matin.

Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais disons que les retrouvailles entre la direction de l'Auberge Gouverneur et la Centrale des syndicats démocratiques s'est déroulée dans la plus grande sérénité, lundi matin.

Une nouvelle rencontre est déjà prévue en fin d'après-midi demain. En attendant, le restaurant Grill et bar Saint-Maurice et le centre des congrès demeurent fermés.

La CSD et la direction de l'Auberge Gouverneur tentent de s'entendre sur un nouveau contrat de travail de quatre ans. Seuls les syndiqués du restaurant et du centre des congrès sont touchés par ce conflit assez particulier. Rien n'est changé du côté de l'hôtel.

Cette négociation est rendue nécessaire à la suite du départ inexpliqué des gestionnaires du restaurant, en janvier. La direction de l'Auberge Gouverneur a repris cette exploitation en catastrophe, le temps de régulariser la situation.

Sonia Tremblay, copropriétaire et directrice générale de l'établissement, a soumis un projet de contrat de travail aux syndiqués. Parallèlement, la CSD a déposé une requête en transfert d'accréditation, afin que l'Auberge Gouverneur soit reconnue comme employeur.

La direction ne s'oppose pas à cette procédure, mais elle ne veut évidemment pas hériter des griefs portant sur les sommes dues aux employés. Plusieurs dizaines de milliers de dollars n'ont pas été versés en salaires, vacances ou temps supplémentaires.

Ce principe est reconnu des deux côtés de la table. Il reste maintenant à négocier quelques changements à la convention collective. Une fois que les parties se seront entendues, le nouveau contrat sera soumis au vote des quelque 40 syndiqués concernés.

«Le dossier demeure fragile, mais je sens une volonté de régler», s'enthousiasme Mme Tremblay. «Il faut que tous les partenaires fassent leur effort. Nous voulons sortir des sables mouvants.»

Même optimisme du côté de Jocelyn Gélinas, coordonnateur régional à la CSD. «La rencontre s'est bien déroulée», confirme-t-il. «Nous avons fait un bout de chemin, mais il faudra aussi consulter nos membres avant de prendre une décision.»

Seul élément négatif au cours des dernières heures, des visiteurs prennent pour acquis que l'Auberge Gouverneur est complètement fermé en raison de cette réorganisation. Mme Tremblay rappelle que même sans les services de restauration et de centre des congrès, l'hébergement demeure disponible.

Cette confusion n'aide en rien. «Ça nous fait mal un peu», convient la copropriétaire.

La SDS cet après-midi

Toujours dans le but de donner un peu d'air au centre des congrès, Mme Tremblay rencontrera, cet après-midi, le secrétaire de la Société de développement de Shawinigan, Réal Beauchamp.

Cet organisme, rappelons-le, possède le bâtiment. La direction de l'Auberge Gouverneur tentera d'obtenir une réduction des termes financiers du bail emphytéotique, des rénovations autant à l'intérieur qu'à l'extérieur et l'achat de nouveaux équipements.

"La SDS veut que le centre de congrès fonctionne", assure M. Beauchamp.

"Il faudra voir la lumière au bout du tunnel à un moment donné. Nous assistons à une troisième fermeture en moins de dix ans, après une faillite et un lock-out. On doit maintenant trouver une solution à long terme."

La semaine dernière, Mme Tremblay précisait qu'elle devait aller chercher environ 200 000 $ pour permettre au centre des congrès de faire ses frais.

Outre les demandes à la SDS, la flexibilité de sa main-d'oeuvre constituera l'une des clés de la relance.

guy.veillette@lenouvelliste.qc.ca