Mauvaise nouvelle pour les patrons autoritaires: les employés démissionnaires au Canada partent souvent parce qu'ils se jugent mal traités ou pour mettre fin à un climat de peur.

Mauvaise nouvelle pour les patrons autoritaires: les employés démissionnaires au Canada partent souvent parce qu'ils se jugent mal traités ou pour mettre fin à un climat de peur.

C'est ce que révèlent deux sondages en ligne publiés lundi par le site spécialisé en gestion de carrière Monster.ca.

La première enquête, faite auprès de 2687 personnes, est sans équivoque. Environ 84% des répondants affirment avoir quitté un emploi en invoquant la gestion d'un mauvais patron.

Plus précisément, les sondés disent être partis en raison d'un patron qui ne les traitait pas équitablement (32%), qui régnait avec la peur et l'intimidation (28%) ou qui ne respectait pas les droits des employés (24%).

Seulement 16% des répondants au sondage ont démissionné pour des raisons n'ayant rien à voir avec leurs supérieurs.

«Il ne fait pas de doute que le patron est typiquement perçu comme la principale raison pour les employés d'adorer ou de quitter leur emploi», commente Gabriel Bouchard, directeur général de Monster Canada.

Autre mauvaise nouvelle, ce n'est pas le bon moment pour se mettre ses employés à dos !

«Dans l'actuel marché très serré de l'emploi, il est plus que jamais important pour

les entreprises de prendre conscience de ce fait, affirme M. Bouchard. Un bon patron qui prêche par l'exemple est essentiel à la création d'un excellent milieu de travail qui attire et conserve les meilleurs employés.»

Le deuxième sondage de Monster.ca, effectué auprès de 2636 personnes, suggère quelques pistes de solution.

Ainsi, 27% des répondants invitent les patrons à admettre leurs erreurs, 22% croient qu'il faut surtout être plus accessible et communiquer plus, tandis que 16% suggèrent d'écouter davantage les employés.

Gabriel Bouchard rappelle cependant qu'il n'est pas facile de diriger une entreprise et d'exceller à titre de cadre.

«Employés comme employeurs doivent comprendre qu'on devient un excellent patron et que ce n'est pas une qualité innée, dit-il. Être un leader efficace demande chaque jour une grande concentration et on ne peut demeurer un patron vraiment excellent qu'au prix de grands efforts.»

C'est même un défi constant qui peut nécessiter de la formation. «Les meilleurs patrons restent dominants en participant à des séminaires de gestion, en lisant des livres et en s'autoévaluant souvent.»