Voici un aperçu des rouages des instruments financiers reliés aux hypothèques à risque.

Voici un aperçu des rouages des instruments financiers reliés aux hypothèques à risque.

Qu'est-ce qu'un dérivé de crédit?

Un peu à la manière d'une police d'assurance, les produits dérivés de crédit (swap de défaillance) permettent à un prêteur hypothécaire de se couvrir contre les défaillances sur ses prêts. Il se débarrasse de son risque en achetant une protection. Le risque est ensuite revendu sur les marchés financiers.

Qui les utilise?

Ces produits ont attiré les fonds de couverture et les cais-ses de retraite qui considèrent le risque de crédit comme une nouvelle catégorie d'éléments d'actif. Ils peuvent acheter et vendre du "risque" selon leurs stratégies de placement et les conditions du marché.

Qu'est-ce que la titrisation?

La titrisation consiste à regrouper les éléments d'actif de différents prêteurs (hypothè-ques, prêts-bail auto, créances sur cartes de crédit, etc.) pour les regrouper dans une entité financière indépendante qui bé-néficie ultimement d'une meil-leure cote de crédit. À partir de ce portefeuille de prêts, on restructure d'autres titres (CDO, papier commercial) pour les revendre sur les marchés.

Qu'est-ce qu'un CDO?

Les titres garantis par des créances (Collateralized Debt Obligations) sont des obligations subdivisées en différentes tranches, plus ou moins ris-quées. En cas de défaut sur les actifs sous-jacents, les investisseurs qui détiennent les tranches les plus risquées y goûtent en premier. Mais la gangrène peut monter jusqu'aux tranches les mieux cotées.

Qu'est-ce que du papier commercial adossé à des éléments d'actif?

Dans le cas du papier commercial adossé à des éléments d'ac-tif, le promoteur émet des titres de dettes à court terme (30 à 90 jours) pour financer son portefeuille de créances. Lorsqu'une émission arrive à échéance, d'au-tres investisseurs réinvestissent. Ainsi, la roue tourne. Sauf s'il n'y a plus de demande...

Qui les structurent?

Au Canada, ces produits sont structurés par les grandes banques et par certains promoteurs indépendants, dont Coventree qui fait la manchette cette semaine. Faute de demande, elle n'était plus en mesure de racheter les émissions à échéance, forçant les investisseurs à les conserver.

Qui les achète?

Surtout des investisseurs institutionnels, comme des caisses de retraite, des fonds de marchés monétaires et des produits de placement perçus par les petits investisseurs comme un refuge tout à fait sécuritaire pour placer de l'argent à court terme.