Les prix du pétrole ont fini la journée en baisse jeudi, les courtiers jugeant le marché suffisamment approvisionné à l'heure actuelle, et doutant que l'Opep réduise sa production autant que prévu.

Les prix du pétrole ont fini la journée en baisse jeudi, les courtiers jugeant le marché suffisamment approvisionné à l'heure actuelle, et doutant que l'Opep réduise sa production autant que prévu.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre a reculé de 83 cents, clôturant à 57,88 dollars.

Le département américain de l'Energie a fait état mercredi dans son rapport hebdomadaire d'une baisse plus forte que prévu des stocks d'essence et de produits distillés.

Mais ces réserves restent "supérieures à leur moyenne d'évolution à cette période de l'année. Les courtiers ont aussi supposé que la hausse du taux d'utilisation des raffineries allait permettre une offre abondante à l'avenir", a souligné Phil Flynn, d'Alaron Trading.

Les cours n'ont donc pas réussi à progresser après cette publication, de nombreux analystes écartant le risque de pénurie à court terme, même à l'approche de la période hivernale, où la consommation de fioul de chauffage est la plus forte.

"Personne n'est encore en mesure de dire si l'hiver, dans l'hémisphère nord, sera plus froid ou plus chaud que la normale", a noté Bart Melek, analyste de BMO Capital Markets.

Mais selon l'analyste, toutes les dernières publications macroéconomiques ont fait état, aux Etats-Unis, d'une économie "en net ralentissement".

"Moins d'emplois créés cela signifie par exemple moins de voyages en voiture, donc une demande de pétrole plus faible", a-t-il indiqué.

Le marché restait enfin sceptique quant à la capacité de l'Organisation des payx exportateurs de pétrole (Opep) d'imposer à tous ses membres la réduction de sa production de 1,2 million de barils par jour, décidée le 20 octobre.

"Le doute persistera tant que les courtiers ne sauront pas exactement combien de pétrole le cartel retire du marché", a souligné Mike Fitzpatrick, de la maison de courtage Fimat.

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