L'Américain John C. Schafer sera à la barre de Diagnocure à compter du 23 août prochain en remplacement de Pierre Désy qui avait annoncé, en avril, son intention de partir à la retraite. La biotech de Québec, spécialisée dans le développement et la commercialisation de tests diagnostiques moléculaires pour la détection précoce du cancer, aura mis quatre bons mois avant de dénicher son nouveau président. Mais avant d'occuper son bureau du boulevard René-Lévesque à Québec, M. Shafer s'est donné trois semaines pour fermer ses dossiers.

L'Américain John C. Schafer sera à la barre de Diagnocure à compter du 23 août prochain en remplacement de Pierre Désy qui avait annoncé, en avril, son intention de partir à la retraite. La biotech de Québec, spécialisée dans le développement et la commercialisation de tests diagnostiques moléculaires pour la détection précoce du cancer, aura mis quatre bons mois avant de dénicher son nouveau président. Mais avant d'occuper son bureau du boulevard René-Lévesque à Québec, M. Shafer s'est donné trois semaines pour fermer ses dossiers.

La question qui se pose maintenant est de savoir si la nomination d'un Américain à la direction de Diagnocure signifie qu'à plus ou moins long terme, la PME de Québec pourrait passer sous la coupe de la multinationale californienne Gen Probe déjà partenaire majeur de Diagnocure pour le développement de tests liés à la détection du cancer de la prostate. Une association d'affaires conclue en 2003 qui assure à la PME québécoise des revenus pendant 20 ans.

Joint au téléphone, le président sortant de Diagnocure, Pierre Désy a indiqué qu'il n'y avait pas de discussions d'achat ou de ventes. Pour l'instant, Diagnocure conserve sa pleine autonomie et ses secteurs d'activités en recherches et développement, a-t-il précisé, même si d'autres collaborations sont en cours avec Gen Probe notamment pour la mise au point de tests diagnostiques du cancer du poumon.

Selon M. Désy, le choix d'un Américain s'est imposé tout simplement parce qu'au Canada, l'industrie du diagnostic n'est pas développée et de ce fait compte très peu d'experts, alors qu'aux États-Unis, le secteur est en pleine expansion. C'est pourquoi sur les 23 candidats rencontrés, 70% provenaient des États-Unis, a-t-il précisé. Or John C. Shafer, même s'il est de nationalité américaine, a passé ces dernières années à Montréal où il dirigeait une entreprise de biocapteurs destinés aux secteurs de la biodéfense, du diagnostic médical et de l'immunodiagnostique. Précédemment, il avait occupé la présidence de Boston Medical Technologies et créé chez Baxter International une division qui en l'espace de deux ans avait atteint une valeur de 250 millions $.

Pierre Désy estime que le nouveau président répond parfaitement aux défis qui attendent Diagnocure dans les prochaines années. Pour nous, sa grande connaissance du marché américain, ses qualités de gestionnaire et surtout sa solide expertise du domaine diagnostique lui donnent tous les atouts.

Dans un communiqué, M. Schafer a pour sa part souligné qu'il voulait renforcer et élargir les relations entre Diagnocure et Gen Probe afin de pousser au maximum le potentiel de la technologie de dépistage développée par la biotech de Québec.

Inscrit à la Bourse de Toronto, le titre de Diagnocure a clôturé hier à 3,52 $ en baisse de 16 ¢.

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