Après un succès remarquable en restauration rapide, Daniel Schoolcraft compte maintenant faire sa marque dans la fine cuisine.

Après un succès remarquable en restauration rapide, Daniel Schoolcraft compte maintenant faire sa marque dans la fine cuisine.

Il vient en effet de se porter acquéreur du restaurant Da Toni, une institution sherbrookoise dont il partagera la propriété avec le chef Christian Fréchette.

C'est au terme d'une démarche conclue en moins de deux mois que M. Schoolcraft a acquis les parts de l'établissement que détenait Claude Riopel depuis un peu plus de deux ans.

Quant à M. Fréchette, il conserve les parts qu'il possédait déjà dans le restaurant où il officie depuis bientôt six ans. Il ne cache pas que cette transaction marque un renouveau pour le restaurant et pour toute l'équipe en place.

"Le partenariat avec Daniel Schoolcraft insuffle un nouveau dynamisme qui se constate déjà dans le restaurant", a-t-il expliqué, en entrevue, hier matin.

"On se donne jusqu'à l'automne pour mettre le restaurant à notre main et établir des liens avec la clientèle. Et, à plus long terme, nous voulons être fins prêts lorsque le nouvel hôtel ouvrira ses portes, ici, sur le plateau", a signalé de son côté M. Schoolcraft.

Il dit avoir eu un oeil sur le restaurant depuis longtemps. Il ne cache pas que le développement des infrastructures autour du lac des Nations et l'arrivée d'un nouvel établissement hôtelier à deux pas du restaurant ont accru fortement le potentiel de Da Toni.

"Sans que Claude Riopel le sache, j'ai envoyé un éclaireur à l'automne, mais Claude lui a dit ne pas être prêt à vendre en sachant ne pas pouvoir obtenir le prix souhaité. Ce printemps, le 2 avril, un nouvel intermédiaire a contacté Claude pour apprendre que, oui, il serait prêt à vendre. Le jour même, je prenais rendez-vous avec lui. Le 1er juin, tout était ficelé", rapporte M. Schoolcraft.

S'il demeure propriétaire de sept Subway et d'une école de conduite de motocyclette, à chaque endroit, il sait pouvoir compter sur de bons gestionnaires. Aussi, explique-t-il, il pourra consacrer plusieurs jours par semaine à son nouveau restaurant.

Quelques changements

Il compte apporter des changements dans l'accueil et le service ainsi que dans la carte des vins, qu'il remaniera de manière à pouvoir offrir différentes gammes de prix.

"La carte actuelle est trop élevée. Tous les clients ne sont pas prêts à payer un prix élevé le midi pour une bouteille de vin. Je veux leur donner accès à de bonnes bouteilles, mais à des prix variés qui commencent autour de 30 $."

La cuisine, quant à elle, continuera d'évoluer sous la direction du chef Fréchette, dont la réputation est bien établie. Avant DaToni, M. Fréchette a oeuvré pour le Manoir Hovey, la Falaise St-Michel et pour L'Arlequin.

Da Toni embauche environ 25 personnes dont une femme, Aline, qui cumule déjà 35 ans d'ancienneté puisqu'elle a commencé à travailler alors que le restaurant était situé au centre-ville, rue Wellington Nord.

"C'est un atout de pouvoir compter sur une équipe aussi expérimentée", a reconnu M. Schoolcraft.