La Bourse de Toronto a réalisé un léger gain et établi un record de clôture, lundi, alors que les investisseurs ont pris bonne note d'une importante transaction dans le secteur immobilier.

La Bourse de Toronto a réalisé un léger gain et établi un record de clôture, lundi, alors que les investisseurs ont pris bonne note d'une importante transaction dans le secteur immobilier.

La journée a néanmoins été mouvementée, alors que le parquet torontois a effacé un déficit de plus de 100 points encaissé en début de séance après que le marché boursier de Shanghai eut rendu nerveux les investisseurs en terminant en baisse de 8 %.

La société de placement immobilier Dundee a annoncé la vente de ses propriétés de l'Ontario, du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador à une filiale du géant américain General Electric (GE) en échange d'une somme de 2,4 G$, incluant la prise en charge de la dette.

Dans le cadre de l'entente, GE Real Estate a consenti à acheter pour 165 M$ d'actions en circulation de Dundee, à raison de 47,50 $ par action, ce qui donnera à la filiale de GE le contrôle de 18 pour cent de la société canadienne.

Dundee a expliqué vouloir conserver pour 1,5 G$ de propriétés dans l'Ouest canadien. Le cours de son action a grimpé de 6,36 $ à Toronto, soit près de 16 %, et clôturé à 46,32 $.

La Bourse de New York a clôturé en hausse, les investisseurs ayant finalement choisi d'ignorer la nouvelle chute de la Bourse de Shanghai: l'indice Dow Jones a gagné 0,06%, tandis que le Nasdaq a pris 0,17%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 8 points pour clôturer à 13 676 points, un plus haut historique, et l'indice composite du Nasdaq a progressé de 4 points à 2 618,3 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a de son côté engrangé 0,18% (+2,84 points) pour finir à 1.539,18 points, un record historique.

La Bourse de Shanghai a dégringolé de 8,3% lundi, sa deuxième plus forte baisse en 11 ans, sans toutefois entraîner les places financières asiatiques et européennes dans son sillage.

Fin février, le mini-krach de la Bourse de Shanghai avait déclenché un mouvement de panique sur les marchés internationaux, provoquant notamment la plus forte chute de l'indice Dow Jones depuis septembre 2001.

Lundi, l'effet a été bien moindre, Wall Street n'a connu qu'un léger accès de faiblesse en matinée, avant de se reprendre dans l'après-midi.

«Cette fois, les choses étaient très différentes et concernaient avant tout les actions qui sont détenues par des nationaux (chinois) plutôt que celles détenues par de grandes institutions», a estimé Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald.

Pour le reste, «les fusions et acquisitions restent le principal facteur de soutien» à Wall Street, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les investisseurs ont surveillé le titre du groupe de presse Dow Jones & Co (-1,70% à 60,16 dollars) alors que des représentants de Dow Jones et de News Corp. doivent se rencontrer lundi.

Rupert Murdoch pourrait faire des concessions à la famille Bancroft sur l'indépendance éditoriale du groupe Dow Jones qu'elle contrôle afin d'obtenir son feu vert à un rachat par News Corp. (-0,50% à 24,10 dollars), affirme lundi le Wall Street Journal.