Pétro-Canada a imposé samedi le lock-out à ses 260 travailleurs de sa raffinerie de Montréal pour une durée indéterminée.

Pétro-Canada a imposé samedi le lock-out à ses 260 travailleurs de sa raffinerie de Montréal pour une durée indéterminée.

L'entreprise, qui tente d'en arriver à une entente depuis décembre 2006 avec ses employés, dont la convention collective est échue depuis février dernier, a laissé entendre qu'elle espérait ainsi faire progresser les négociations.

«En prenant ces mesures, nous espérons faire avancer le processus de négociations et en arriver à une entente», a indiqué le vice-président Raffinage et approvisionnement de l'entreprise, Dan Sorochan.

Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, de son côté, dénonce ce geste inattendu.

Le représentant national du syndicat, Daniel Cloutier, accuse Pétro-Canada de s'attaquer entre autres à des droits syndicaux en lien avec la santé et la sécurité, et aux règles de progression des salaires.

«On ne voit absolument pas en quoi le déclenchement d'un lock-out à ce moment-ci fera avancer les négociations, qui s'enlisent déjà depuis 12 mois», a-t-il déclaré, en entrevue téléphonique.

Selon lui, Pétro-Canada souhaiterait conclure une entente de six ans, plutôt que trois ans, comme le suggère le Programme national de l'énergie.

«L'employeur veut casser le Programme national de l'énergie, cette négociation nationale sur les salaires et les conventions collectives applicables aux pétrolières à la grandeur du pays».

Mardi dernier, l'employeur aurait émis une offre finale, qui devait être évaluée par les syndiqués en assemblée générale le 21 novembre.

Pétro-Canada aurait donc créé la surprise chez les syndiqués en déclenchant un tel lock-out.

La direction assume actuellement le fonctionnement de la raffinerie et assure les clients de Pétro-Canada de la continuité de leur approvisionnement.