Claude Béchard promet de mettre fin à l'incertitude sur l'avenir des scieries et des contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestiers (CAAF) au plus tard en décembre.

Claude Béchard promet de mettre fin à l'incertitude sur l'avenir des scieries et des contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestiers (CAAF) au plus tard en décembre.

Le ministre des Ressources naturelles et de la Faune du Québec était de passage à Gatineau, mardi, pour prendre la parole devant les membres du Centre interservices des feux de forêt du Canada.

Cet organisme regroupe les sociétés de prévention des incendies de forêt du Canada. La Société de protection des forêts contre le feu du Québec (SOPFEU), en fait partie.

Lors d'un point de presse, M. Béchard a déclaré qu'il veut donner l'heure juste aux travailleurs qui attendent un projet de relance de leur scierie avant de réorienter leur carrière.

«Il faut mettre fin à l'incertitude et dire clairement quelles usines seront sauvées et lesquelles ne le seront pas. Les prochaines semaines sont cruciales, car nous devons prendre des décisions qui auront un impact pour les cinq prochaines années. Moi, je veux d'abord créer ou maintenir des emplois. Avant de parler de deuxième ou de troisième transformation du bois, je veux m'assurer que les emplois sont protégés», a indiqué le ministre.

M. Béchard a expliqué que plusieurs facteurs entreront en ligne de compte pour déterminer la viabilité des usines. La valeur croissante du dollar canadien a empiré une situation déjà très précaire.

Aussi, le calcul de la possibilité forestière (capacité de la forêt à fournir du bois) pour les cinq prochaines années aura un impact sur l'approvisionnement en bois des usines (les CAAF).

Le fameux «coût de la fibre» est aussi très important. Les industriels disent que ce coût est beaucoup trop élevé.

«Nous avons déjà diminué ce coût et nous regardons d'autres scénarios nous permettant de le réduire encore, mais nous devons en même temps faire attention, car notre entente avec les États-Unis nous empêche de trop aider l'industrie forestière», a-t-il ajouté.

En ce qui a trait au CAAF de la scierie de Grand-Remous, le ministre se dit plutôt favorable à ce que le bois de l'Outaouais aille aux entreprises de cette région.

«Je ne souhaite pas de transfert de CAAF d'une région à l'autre, parce que ça ouvre la porte à des demandes semblables un peu partout. Personne n'aime voir le bois de sa région lui passer devant le nez pour être transformé ailleurs», a déclaré M. Béchard.

La garantie du maintien de son CAAF est essentielle à la relance de l'ancienne scierie de Domtar Grand-Remous, maintenant propriété de Conifex.