Après les caisses de retraite et les firmes d'investissements privés, voilà que l'investisseur le plus célèbre du monde s'intéresse à BCE (T.BCE).

Après les caisses de retraite et les firmes d'investissements privés, voilà que l'investisseur le plus célèbre du monde s'intéresse à BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]].

Warren Buffett n'a pas l'intention de s'ajouter à la longue liste des prétendants voulant mettre la main sur la société montréalaise, mais l'oracle d'Omaha suit la situation de près.

«J'ai pris connaissance des rumeurs entourant BCE dans les journaux. Je ne sais pas trop quoi penser de la situation. Ce sont aux dirigeants et aux actionnaires de BCE de prendre une décision. BCE est une excellente société. Si on me l'offrait à un bon prix, je l'achèterais sans hésiter», a dit M. Buffett au cours d'une entrevue exclusive accordée à La Presse Affaires dans le cadre de l'assemblée annuelle de sa société d'investissement Berkshire Hathaway [[|ticker sym='BRK.A'|]].

Selon plusieurs observateurs, Warren Buffett aurait plutôt l'oeil sur une autre société basée à Montréal: l'entreprise ferroviaire Canadien National.

En avril dernier, Berkshire Hathaway a investi 3,7 milliards US dans trois entreprises ferroviaires nord-américaines, dont 3,2 milliards dans Santa Fe.

M. Buffett n'a pas révélé le nom des deux autres entreprises - les lois régissant les marchés boursiers ne l'exigeaient pas.

Le CN

Mais plusieurs observateurs ont immédiatement pensé à Canadien National, une société qui remplit les critères d'investissement de l'oracle d'Omaha.

Le titre du CN a d'ailleurs bondi de 5 % quand Berkshire Hathaway a annoncé ses investissements dans le secteur ferroviaire en avril dernier.

En entrevue à La Presse, M. Buffett ne cache pas son admiration pour le CN.

«À mon avis, les dirigeants du CN ont fait un meilleur travail que toutes les autres entreprises ferroviaires du monde, dit-il. Leurs résultats des 10 dernières années sont phénoménaux. CN est une excellente compagnie. Mais ça ne veut pas nécessairement dire que son titre est un bon achat.»

Si Buffett s'intéresse tant au Québec, c'est parce que de moins en moins de sociétés américaines remplissent ses nombreux critères d'investissement.

Selon Le Journal de Montréal, un groupe d'étudiants de l'Université McGill a tenté de le convaincre - sans succès - d'acheter des actions de Saputo et d'une autre entreprise québécoise en janvier 2006.

Beaucoup d'occasions

«Nous faisons des affaires au Canada, a dit M. Buffett à La Presse Affaires. Nous aimons acheter de bonnes entreprises canadiennes. Si on m'offrait une grande entreprise canadienne dont je peux bien évaluer le modèle d'affaires et qui a une excellente équipe de direction, je l'achèterais demain matin si le prix est raisonnable. Il y a toujours eu et il y aura toujours des occasions d'affaires intéressantes au Canada. Dites à vos lecteurs de m'appeler s'ils ont de bonnes idées pour investir au Canada...»