L'intrusion de manifestants dans le bureau du président de la FTQ, Henri Massé, a dégénéré mardi quand des fiers-à-bras du syndicat auraient scié la porte du bureau du patron à grands coups de scie mécanique, pour expulser les intrus médusés par la force employée.

L'intrusion de manifestants dans le bureau du président de la FTQ, Henri Massé, a dégénéré mardi quand des fiers-à-bras du syndicat auraient scié la porte du bureau du patron à grands coups de scie mécanique, pour expulser les intrus médusés par la force employée.

Le Journal de Montréal rapporte que vers 13 h mardi, journée internationale des travailleurs, une vingtaine de manifestants, qui ont dénoncé que le syndicat ait délaissé sa mission de défense des ouvriers au profit de la promotion du capitalisme, ont pu s'infiltrer dans les locaux de la FTQ au 12e étage de l'immeuble sis au 565, boulevard Crémazie Est.

Pour ne pas attirer l'attention des gardiens de sécurité, ils sont entrés un à un. À cette heure, peu de gens étaient au bureau.

Ils auraient ensuite pu gagner le bureau d'Henri Massé, au 14e, et s'y enfermer après avoir saccagé celui de sa secrétaire.

Bloquant solidement la porte avec des meubles, il semble qu'ils prévoyaient l'occuper un certain temps.

C'était sans compter sur un groupe d'employés, présumément de la FTQ-Construction, qui aurait entrepris de les faire sortir par tous les moyens, plutôt que d'appeler la police.

Armés d'une scie mécanique et voyant que les anarchistes refusaient d'ouvrir et de partir, ils ont littéralement scié la porte du bureau d'Henri Massé pour entrer et évincer les jeunes qui, apeurés, se sont laissés expulser sans trop résister.

En quittant les lieux, ils ont croisé les policiers de Montréal qui avaient été appelés peu de temps avant, croyant devoir encadrer une simple manifestation.

Les intrus ont fui, et les employés qui ont participé à cette éviction musclée n'ont pas offert la meilleure des collaborations avec les policiers qui les questionnaient.

Henri Massé, qui n'était pas dans son bureau au moment des événements, mais qui était apparemment dans l'immeuble, a refusé de donner sa version des faits au Journal de Montréal mercredi.