Les citoyens de Saint-Isidore-de-Clifton pourraient bientôt perdre leur plus important employeur, la scierie Paul Vallée, un manufacturier de bois de construction établi en plein milieu du village depuis 1958.

Les citoyens de Saint-Isidore-de-Clifton pourraient bientôt perdre leur plus important employeur, la scierie Paul Vallée, un manufacturier de bois de construction établi en plein milieu du village depuis 1958.

Le secteur du bois roule au ralenti et la situation s'aggrave depuis deux ans. La baisse de la construction domiciliaire au Canada et aux États-Unis a eu des effets néfastes sur le marché.

La scierie Paul Vallée subit présentement ces effets. Mais pendant que plusieurs scieries ferment leurs portes, celle appartenant à Richard Vallée tente de survivre. Mais jusqu'à quand?

Selon le président de l'entreprise, la partie du sciage serait la seule en danger pour l'instant. Environ 20 employés travaillent actuellement au sciage. Avec le moulin de préparation, l'entreprise engage près de 50 travailleurs.

«On pensait mettre la clef dans la serrure le 2 novembre. Finalement, on croit peut-être fermer le sciage le 10 novembre. Mais rien n'est coulé dans le béton. Il se peut que la partie du sciage demeure en vie. Mais je ne peux pas le promettre. Je le répète de nouveau, nous n'avons pris aucune décision pour l'instant», précise le président, Richard Vallée.

Ce dernier suggère de ne pas presser immédiatement le bouton de panique.

Il laisse encore une chance à la scierie de se sortir de l'impasse.

«Il y a un surplus de production aux États-Unis. Les entrepreneurs ont trop construit de maisons et doivent donc attendre l'écoulement de leur stock avant de recommander d'autres planches pour se remettre à construire. L'attente est longue et difficile pour notre entreprise», admet M. Vallée.

Voilà donc pourquoi la compagnie procédera probablement à la mise à pied d'une vingtaine d'employés vendredi prochain.

Coup dur

Saint-Isidore-de-Clifton compte 840 habitants. La perte de vingt emplois serait un dur coup pour les citoyens.

Le maire André Perron en est conscient. Il s'attarde d'ailleurs présentement à ce dossier en collaboration avec le Centre local de développement de la MRC du Haut-Saint-François.

«Certains employés qui seront peut-être mis à pied travaillent à cet endroit depuis plus de 25 ans. À 50 ans, c'est plus difficile de se retrouver du travail», explique André Perron.

Solution de rechange?

Dans le cas où Richard Vallée se verrait obliger de remercier ses 20 employés, André Perron a en tête une solution pour que ses citoyens et citoyennes puissent continuer à travailler.

«Le moulin à Saint-Malo engage présentement. Il serait possible de rediriger les travailleurs de Paul Vallée Inc. vers cette entreprise pour leur permettre de gagner encore leur vie», informe M. Perron.

Saint-Isidore-de-Clifton est un village mono-industriel. Le deuxième plus important employeur est Scierie Labranche.

Les élus travaillent donc d'arrache-pied pour attirer un autre type d'industrie qui ne touche pas au secteur du bois.

«On doit aller de l'avant. On ne peut pas attendre que le ciel nous tombe sur la tête», conclut le maire de Saint-Isidore-de-Clifton.