La réponse était prévisible. Le président de Norsk Hydro, Elvind Relton, s'est rendu, vendredi, à la requête formulée, en début de semaine, par le premier ministre du Québec, Jean Charest.

La réponse était prévisible. Le président de Norsk Hydro, Elvind Relton, s'est rendu, vendredi, à la requête formulée, en début de semaine, par le premier ministre du Québec, Jean Charest.

À la demande de la ministre responsable de la Mauricie, Julie Boulet, le premier ministre avait accepté d'intervenir personnellement dans le dossier et avait demandé à Norsk Hydro d'accorder à la compagnie AMG l'accès au site de l'usine de Bécancour pour lui permettre de recueillir les renseignements dont elle a besoin pour préciser son projet.

Il lui avait aussi demandé d'accorder un délai de deux mois avant d'entreprendre le démantèlement de l'usine pour lui permettre de compléter son plan d'affaires et de soumettre à Norsk Hydro une éventuelle offre d'achat.

En début d'après-midi, vendredi, la députée de Laviolette et ministre des Transports a rendu publique une lettre du président de Norsk Hydro dans laquelle celui-ci accepte de prolonger jusqu'au 20 décembre 2007 le délai pour le démantèlement de l'usine de Bécancour.

Droit de visite

Par ailleurs, la compagnie norvégienne est maintenant disposée à permettre aux représentants de la compagnie AMG de visiter les installations de Norsk Hydro pour lui donner le temps de rassembler les informations dont elle a besoin afin de compléter son étude.

M. Relten met une condition pour que la démarche se poursuive. Le 9 novembre, Norsk Hydro devra avoir en main une lettre d'intention signée par AMG établissant les bases d'une entente éventuelle. Si aucune offre d'achat n'a été faite par AMG le 20 décembre, Norsk Hydro poursuivra alors les démarches entreprises en vue du démantèlement de l'usine.

Dans sa lettre au premier ministre, M. Relten ne manque pas de dire que son entreprise a beaucoup apprécié la bonne collaboration qui a existé entre les autorités québécoises et sa compagnie durant les deux dernières décennies. Il attire aussi l'attention du premier ministre sur le dialogue ouvert que Norsk Hydro a maintenu avec les employés, le syndicat et les représentants gouvernementaux tout au long du processus de fermeture de l'usine.

"Bonne nouvelle"

En faisant état de la lettre, la ministre Julie Boulet s'est dite très heureuse de ce revirement de situation qu'elle considère comme une "bonne nouvelle".

"Norsk Hydro accorde un délai jusqu'au 20 décembre et va permettre à AMG de définir et de déposer une offre. C'est l'objectif qu'on recherchait", a-t-elle conclu.