Les cuisines du groupe MTY (V.MTY) ne font pas seulement le bonheur des consommateurs mais aussi celui des investisseurs.

Les cuisines du groupe MTY [[|ticker sym='V.MTY'|]] ne font pas seulement le bonheur des consommateurs mais aussi celui des investisseurs.

Les bonnes nouvelles s'accumulent pour le franchiseur et exploitant de comptoirs de restauration montréalais tels que Tiki Ming et Sushi Shop.

Seulement en octobre, le titre a gagné 30% et caracole maintenant à plus de 13 $ alors qu'il rôdait aux environs des 6 $ l'an passé.

À la mi-octobre, MTY a dévoilé ses chiffres pour le troisième trimestre, des profits totalisant 2,9 M$, un bond de 77 % par rapport au 1,64 M$ dégagé durant la même période, l'an dernier.

Le chiffres d'affaires a également atteint 8,77 M$, grimpant de 53% par rapport aux 5,72M$ amassés à pareille date en 2006.

Mais ce n'est pas tout. En deux ans, le groupe a presque doublé sa taille. Et ce n'est pas fini, croient les analystes.

«À moyen terme, le nombre de points de vente pourraient doubler, peut-être même tripler», soutient Marc Lecavalier, gestionnaire de portefeuilles chez Natcan, un des principaux actionnaires de l'entreprise avec SIPAR.

Quelque 30% des actions sont détenues par la famille de Stanley Ma, PDG de MTY, et par les employés de la chaîne.

En ce moment, MTY possède 809 comptoirs dont 789 sont franchisés. Les 20 autres sont gérés par le groupe.

MTY pourrait ajouter entre 60 et 65 comptoirs par année. Et le titre pourrait suivre la croissance de l'entreprise, croit le gestionnaire.

«C'est quelque chose qui est possible, que le titre double ou triple», soutient M. Lecavalier.

Même si le groupe est en mesure de générer de la croissance organique, tous les analystes croient que MTY pourrait être tenté d'effectuer des acquisitions, une perspective qui fait grimper le titre.

Dans leur dernier bilan, le groupe a déclaré 17 M$ de liquidités. Additionnez à cela, la stabilité de leurs revenus et la possibilité d'emprunts bancaires et vous obtenez une entreprise bien placée en vue d'acquisitions.

«Il s'agit du point principal pour MTY afin que le groupe continue sur sa phase d'expansion», croit Stuart Morrow, analyste à Research Capital. D'ailleurs, selon lui, le groupe pourrait effectuer une acquisition «d'une valeur pouvant aller de 38 à 40 M$».

«Le défi, c'est de trouver la bonne occasion et à bon prix», soutient Marc Lecavalier, qui croit lui aussi que le groupe pourrait être tenté d'acquérir dans un avenir pas trop lointain.

Tout indique que la bouchée pourrait ne pas se faire du côté Québécois, mais plutôt de l'autre côté de la rivière des Outaouais.

«Il y a un grand potentiel à ce niveau dans les centres d'achats en Ontario», croit M. Lecavalier.

D'ailleurs, MTY a amorcé sa percée ontarienne alors que le groupe a ouvert un premier Sushi Shop à Ottawa. On prévoit en ouvrir 25 dans la prochaine année.

Depuis 2001, le groupe a notamment acquis 74 comptoirs laitiers La Crémière, 24 restaurants Cultures, six comptoirs Thaï Express et 47 Sushi Shop. En tout, MTY est composé de 20 bannières différentes, ce qui est la force de l'entreprise montréalaise.

«Avec un portefeuille aussi varié, ils sont devenus des incontournables», affirme Marc Lecavalier.

Ajouté aux rumeurs d'acquisitions, certains analystes croient que MTY pourrait lancer sa propre bannière.

Selon Stuart Morrow, le groupe de restauration pourrait vouloir augmenter leur offre provenant de cultures diverses, notamment en mettant de l'avant des comptoirs de cuisine indienne. Mais tout reste au stade de l'hypothèse.

Ce qui est sûr, c'est que la méthode fonctionne. Le succès MTY se retrouve dans sa capacité de faire des acquisitions gagnantes et de saisir les modes, les goûts des consommateurs. D'autant plus, croit Marc Lecavalier, qu'ils sont de bons opérateurs.

Une addition d'ingrédients finalement qui font la recette de MTY.