Sans tambour ni trompette, la Société des alcools du Québec vient d'ajouter quatre membres à son conseil d'administration.

Sans tambour ni trompette, la Société des alcools du Québec vient d'ajouter quatre membres à son conseil d'administration.

La chef de la direction financière du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, de même que deux professeurs des Hautes études commerciales, Jean-Marie Toulouse et Johanne Brunet, ainsi que l'avocate Louise Ménard-Fortin, ont été nommés à la suite d'un arrêté du Conseil des ministres à Québec, la semaine dernière.

À l'exception de l'actuel président du conseil, Normand Hébert jr., nommé en novembre dernier, c'est la première injection de sang neuf dans un conseil qui a été secoué par deux controverses.

Le président du conseil d'administration, Raymond Boucher, a démissionné en février 2006 lorsque la SAQ faisait l'objet d'une enquête, étant secouée par un scandale de fixation des prix de ses vins importés d'Europe.

L'affaire avait causé la démission de deux vice-présidents et occasionné un blâme du Vérificateur général du Québec à l'endroit de la direction et du président Sylvain Toutant.

Son successeur, Michèle Thivierge, a aussi démissionné neuf mois plus tard après l'ouverture d'une enquête sur son compte par le comité d'éthique du conseil de la SAQ.

Alors qu'elle faisait ses emplettes à la SAQ, Mme Thivierge se serait plainte parce qu'un billet à gratter promotionnel de la SAQ ne lui accordait que 10 % de rabais sur ses achats. Soulignant être «la présidente de la SAQ», elle aurait gratté un billet de plus, qui lui aurait donné cette fois un rabais de 20 %.

Jean-Marie Toulouse, professeur aux HEC et spécialiste de l'entrepreneurship et de la stratégie commerciale, a indiqué hier que les problèmes récents de la SAQ n'ont pas été évoqués durant ses discussions préliminaires avec l'actuel président du conseil, Normand Hébert jr.

«Non, mais j'ai demandé un exemplaire du rapport du Vérificateur général sur la SAQ. On avait mis en cause certaines pratiques commerciales de même que le comportement des gestionnaires de l'entreprise, alors je voulais savoir quelles recommandations le Vérificateur avait faites à ce sujet.»

«J'ai demandé au président du conseil quelles démarches avaient été entreprises à la suite de ces recommandations, et les réponses que j'ai obtenues étaient entièrement satisfaisantes.»

La comptable Johanne Brunet, qui enseigne aussi aux HEC, siège également au conseil d'administration de Radio-Canada.