Le gouvernement fédéral a annoncé lundi qu'il allait étudier les prises de contrôle étrangères au Canada, alors que le rachat ces derniers mois de plusieurs fleurons du pays inquiète l'opinion publique.

Le gouvernement fédéral a annoncé lundi qu'il allait étudier les prises de contrôle étrangères au Canada, alors que le rachat ces derniers mois de plusieurs fleurons du pays inquiète l'opinion publique.

Un groupe d'experts sur «la compétitivité» sera prochainement mis en place avec pour mandat «d'examiner diverses questions, notamment la perte d'entreprises canadiennes», a annoncé à Toronto le ministre des Finances, Jim Flaherty.

«Il existe une quantité substantielle de données probantes indiquant que le Canada est très concurrentiel dans cette économie mondiale en expansion rapide», a-t-il toutefois ajouté.

Le gouvernement conservateur est accusé par certains médias de n'avoir rien fait pour empêcher le rachat par des étrangers des géants canadiens du nickel Inco et Falconbridge ou des sidérurgistes Dofasco, Algoma et Ipsco.

«Le pays fout le camp», a estimé le chef du NPD, Jack Layton, après l'offre hostile du groupe américain Alcoa sur Alcan.

M. Flaherty a néanmoins estimé que les entreprises canadiennes, «compétitives à l'échelle mondiale, se multipliaient à un rythme qui dépasse largement le taux des acquisitions étrangères».

Fin 2006, «les avoirs étrangers des sociétés canadiennes dépassaient de 74 milliards de dollars la valeur des avoirs détenus par des sociétés étrangères au Canada», a-t-il indiqué.

Mais au cours des deux dernières années, les étrangers ont fait pour 99 milliards de dollars américains d'acquisitions au Canada, contre seulement 51 milliards pour les entreprises canadiennes à l'étranger, selon une récente étude du cabinet KPMG.