La Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme des opérations de Bourse aux États-Unis, vient d'entamer un examen sur la manière dont des firmes de Wall Street traitent des renseignements confidentiels.

La Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme des opérations de Bourse aux États-Unis, vient d'entamer un examen sur la manière dont des firmes de Wall Street traitent des renseignements confidentiels.

Elle a donc demandé à 10 grandes maisons de courtage de New York de lui soumettre tous les dossiers de transactions des deux dernières semaines de septembre dernier.

L'examen cherche à démontrer si des détails à propos de transactions suffisamment importantes pour influer sur le prix d'actions à la hausse ou à la baisse avaient été divulgués à d'autres négociants, a indiqué Lori Richards, directrice du bureau de la SEC chargé de l'application des règles, des inspections et des examens.

L'initiative semble être la première à cibler une période précise et touchant un groupe formé des plus importantes maisons de courtage. Elle porte sur des firmes qui s'occupent de gros clients tels que des fonds spéculatifs pour voir s'il y aurait des preuves de délits d'initiés, a dit Mme Richards.

Elle a refusé de nommer les firmes. Hier, le journal The New York Times, écrivait que le groupe comprenait Merrill Lynch, Morgan Stanley, UBS AG et Deutsche Bank.

«Il s'agit d'une initiative pour relever des faits et non pas un examen fondé sur des tuyaux spécifiques à propos de malversations par une firme en particulier», a dit Mme Richards. La SEC réagit à des plaintes formulées par des investisseurs tels que des compagnies de fonds communs de placement qui soutiennent que leurs transactions de grande ampleur ont peut-être été divulguées ou exploitées par des firmes de Wall Street qui exécutent les transactions, a ajouté Mme Richards.

Des porte-parole de Merrill Lynch, Morgan Stanley, UBS et Deutsche Bank ont refusé de faaire des commentaires.

Délits possibles

En se penchant sur plusieurs compagnies en même temps, la SEC pourra peut-être déceler des cas où des informations à propos d'une grosse transaction dans une firme ont donné lieu à une transaction irrégulière réalisée par une autre compagnie, a précisé Mme Richards.

Si l'on découvre des preuves de délits d'initiés potentiels, l'affaire sera confiée au service de mise en application des règles de la SEC pour de possibles poursuites, dit-elle.

Lors d'audiences l'an dernier, les membres du Comité du Sénat américain sur les affaires judiciaires avaient mis sur la sellette des représentants de la SEC et d'autres chiens de garde des marchés, y compris la Bourse de New York, à propos de leurs efforts pour déceler et faire cesser les délits d'initiés.

Linda Thomsen, responsable de l'application des règles de la SEC, avait alors indiqué que l'organisme examinerait les firmes de Wall Street qui agissent à titre de courtiers pour les fonds spéculatifs.

«Les courtiers de premier rang fournissent à la SEC la possibilité d'examiner les activités des fonds spéculatifs qu'ils desservent», soulignait Mme Thomsen à un comité du Sénat en décembre dernier. «La division de l'application des règles demeure confiante que les courtiers de premier rang continueront d'être une source d'indications concernant des délits d'initiés», avait-elle ajouté.