Le fabricant de voitures de sport allemand Porsche, sur le point de prendre 25,1% du premier constructeur européen Volkswagen, n'exclut pas de monter encore au capital, affirme son patron, dans une interview publiée lundi.

Le fabricant de voitures de sport allemand Porsche, sur le point de prendre 25,1% du premier constructeur européen Volkswagen, n'exclut pas de monter encore au capital, affirme son patron, dans une interview publiée lundi.

Porsche contrôle pour l'instant 21,2% du capital plus une option sur 3,9% supplémentaires qu'il exercera quand il aura obtenu les dernières autorisations des autorités de contrôle, rappelle Wendelin Wiedeking dans cet entretien au Tagesspiegel.

"Nous disposerons alors d'une minorité de blocage avec laquelle on peut déjà faire beaucoup de choses. Nous allons discuter en interne pour savoir si nous voulons augmenter notre participation et avoir plus d'influence", ajoute-t-il.

Porsche est entré au capital de Volkswagen à l'automne 2005 pour protéger ses différents partenariats avec le constructeur généraliste, qui produit notamment sur ses chaînes de montage un de ses modèles phares, le 4x4 Porsche Cayenne.

En augmentant sa part dans VW, Porsche protège ses intérêts dans l'hypothèse très probable d'une abrogation de la loi Volkswagen.

Cette disposition, votée en 1960, interdit à tout actionnaire de détenir plus de 20% des droits de vote du constructeur, même s'il possède une part supérieure du capital. Elle permet de facto un verrouillage du capital du groupe allemand par ses grands actionnaires, le groupe Porsche et l'Etat régional de Basse-Saxe qui contrôle 20,75% du capital.

Le texte, défendu depuis de longues années par Berlin, est considéré comme illégal par Bruxelles.

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