Les syndicats d'Alcan (T.AL) ont demandé, vendredi, au gouvernement qu'il «obtienne» de Rio Tinto des engagements» en matière de développement des activités et des emplois en France, avant l'OPA du groupe minier anglo-australien.

Les syndicats d'Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] ont demandé, vendredi, au gouvernement qu'il «obtienne» de Rio Tinto des engagements» en matière de développement des activités et des emplois en France, avant l'OPA du groupe minier anglo-australien.

Les actionnaires de Rio Tinto étaient appelés, vendredi à Londres, à approuver l'offre publique d'achat (OPA) sur le leader canadien de l'aluminium Alcan, lors d'une première assemblée générale extraordinaire.

Les syndicats du groupe Alcan, qui avait racheté le groupe français Pechiney en 2003, «attendent du gouvernement qu'il obtienne des engagements de Rio Tinto, en matière de développement des activités et des emplois en France», ont-ils indiqué dans un communiqué, trois jours après avoir été reçus par les conseillers de la ministre de l'Économie et de l'Emploi, Christine Lagarde.

Selon eux, «après les effets dévastateurs de la précédente OPA sur Péchiney en 2003, il n'est plus acceptable que les potentiels des activités françaises ne servent qu'à développer de grands projets en Asie, en Australie et en Amérique du Nord».

Les syndicats attendent des engagements «de vente à un repreneur industriel unique de l'ensemble des activités, du maintien du groupe d'affaires produits usinés dans le périmètre de Rio Tinto et des attributions, moyens, effectifs et budget de recherche pour le pôle Voreppe (France)-Neuhausen (Suisse) jusqu'en 2010».

Ils veulent également l'assurance «du maintien de l'activité et de l'emploi des sites d'alumine de spécialités et d'abrasifs réfractaires, et celui des activités transverses et supports».

«Le fait que Rio Tinto ait confirmé des engagements identiques signés entre Alcan et le gouvernement du Canada fin 2006 nous conforte», ont souligné les syndicats.

«Ce qui a été possible au Canada et au Québec l'est probablement en France», ont-ils conclu, précisant «être dans l'attente des réponses et engagements des services du gouvernement».

Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto a lancé à la fin de juillet son offre amicale de 38,1 milliards de dollars américains sur le leader canadien de l'aluminium Alcan, visant la formation d'un leader mondial du secteur.

Les syndicats d'Alcan sont particulièrement inquiets sur l'avenir de certaines activités, comme la fourniture de pièces pour l'industrie aéronautique et le secteur de l'emballage qui emploie plus de 5.000 salariés en France.

L'offre expire le 24 septembre et doit recevoir l'aval d'au moins les deux tiers des actionnaires d'Alcan.