En changeant quelques dollars contre des pesos chiliens dans une succursale affilée à la Banque Scotia, le premier ministre Stephen Harper a bien signalé la fortep résence de cette institution canadienne en Amérique latine.

En changeant quelques dollars contre des pesos chiliens dans une succursale affilée à la Banque Scotia, le premier ministre Stephen Harper a bien signalé la fortep résence de cette institution canadienne en Amérique latine.

«Nous y réalisons plus de 15% de notre bénéfice», affirme sans ambages en entrevue Peter Cardinal, vice-président, affaires internationales, chargé de l'Amérique latine.

La Banque est présente au Chili depuis 1990 quand elle a acquis une participation de 24% dans Banco Sud Americano.

Dix ans après, elle portait sa position à 98% de l'actionnariat, ce qui lui a permis d'associer son nom à celui de la vénérable banque.

Septième banque

Aujourd'hui, la Scotiabank Sud Americano est la septième banque en importance du Chili avec un réseau de 53 succursales, 114 guichets et surtout 1347 employés.

«Nous procédons toujours ainsi, explique M. Cardinal. Nous prenons d'abord une position minoritaire et nous faisons graduellement l'acquisition.»

Aujourd'hui, la Scotia est présente dans neuf pays latino-américains. Elle y compte près de 15 000 employés, dont 7000 au Mexique seulement.

Aucune autre banque canadienne n'est en mesure de rivaliser. Les banques de Montréal, TD et CIBC se concentrent sur les marchés américain et chinois tandis que la Royale exploite surtout un réseau dans le vieil empire britannique.

Pas uniquement des succès

La Scotia n'a pas connu que des succès en Amérique latine. Elle a dû plier bagage et essuyer des pertes assez lourdes lors de la crise financière qu'a traversée l'Argentine en 2000 et 2001.

Ce revers est bien compensé par d'autres succès et par une croissance soutenue. «La population d'Amérique latine est jeune, poursuit M. Cardinal. On peut faire du prêt hypothécaire, du prêt auto, mais l'environnement reste très concurrentiel.»

SNC-Laval in est présente dans une cinquantaine de pays. L'Amérique latine n'est pas à dédaigner car elle y a réalisé 3% de ses revenus l'an dernier, selon Dominique Morval, responsable des relations avec les médias.

SNC-Lavalin a des bureaux au Brésil, au Chili, au Honduras, en Haïti, au Panama et au Pérou.

Celui du Chili se veut son centre d'excellence pour le cuivre.