Pourquoi se contenter d'être membre d'un club de golf quand on peut être membre... d'une trentaine de clubs!

Pourquoi se contenter d'être membre d'un club de golf quand on peut être membre... d'une trentaine de clubs!

C'est la devise de ClubLink [[|ticker sym='T.LNK'|]], une société inscrite à la Bourse de Toronto qui possède 32 clubs de golf au Canada.

Chez ClubLink, tous les membres peuvent se promener à leur guise – ou presque – d'un club à l'autre.

«Autrefois, les gens devenaient membres à un club de golf près de leur résidence et ils y jouaient pour le reste de leur vie, dit Charles Lorimer, directeur des ventes et du marketing de ClubLink. Nous offrons une solution différente. Les golfeurs d'aujourd'hui veulent jouer sur plusieurs terrains.»

ClubLink ne s'en cache pas: elle cible une clientèle d'affaires. «Au contraire de leurs prédécesseurs, les gens d'affaires ne passent pas toute leur carrière dans la même ville, dit M. Lorimer.

Encore cette année, nous avons cinq dirigeants qui ont déménagé de Toronto à Montréal et qui ont conservé leur abonnement avec nous. Notre concept est aussi intéressant pour les golfeurs qui font des voyages d'affaires à Montréal et Toronto.»

L'entreprise torontoise possède cinq clubs de golf au Québec, dont trois à Montréal. Une offre intéressante, mais rien à voir avec ses 20 terrains dans la région de Toronto.

«ClubLink se spécialise dans l'achat de clubs en difficultés mais la société n'a pas encore atteint une masse critique de terrains à Montréal pour que son concept soit aussi intéressant qu'à Toronto», dit Jacques Landry, directeur général de l'Association des terrains de golf du Québec.

ClubLink se dit ouvertement en mode achat. L'hiver dernier, elle a conclu un partenariat avec le Club de golf Islesmere, à Laval. «Dans 10 ans, nous voulons avoir 10 ou 11 clubs à Montréal», dit M. Lorimer.

Même si ClubLink offre 32 parcours différents à ses membres, ceux-ci doivent quand même s'inscrire à un club du réseau – et payer les droits d'entrée et la cotisation annuelle correspondants.

Le système de réservations a été conçu afin d'éviter que les golfeurs les plus futés transfèrent leur abonnement dans les clubs les moins dispendieux du réseau.

«Les clubs réservent toujours les meilleures plages horaires pour leurs membres, dit M. Lorimer. Les membres des autres clubs du réseau ont accès aux autres départs. Nous protégeons ainsi l'accès privilégié des membres d'un terrain tout en permettant aux autres membres du réseau ClubLink de venir y jouer.»

Après l'Ontario et le Québec, ClubLink a tenté une expansion aux États-Unis. Sans succès: la société torontoise a vendu 19 de ses 20 clubs de golf en Virginie à ClubCorp of America et s'apprête à se départir du reste de ses intérêts en sol américain.

ClubLink veut se concentrer uniquement sur le marché canadien. Mais elle n'a pas oublié ses membres en voyages d'affaires aux États-Unis, qui ont accès aux 230 terrains de golf de ClubCorp of America.