La politique américaine visant à augmenter la proportion d'éthanol qui entre dans les réservoirs d'essence au pays et visant à accroître l'autosuffisance énergétique aura principalement pour effet de hausser les prix des aliments de façon vertigineuse, indique une étude de la Banque CIBC.

La politique américaine visant à augmenter la proportion d'éthanol qui entre dans les réservoirs d'essence au pays et visant à accroître l'autosuffisance énergétique aura principalement pour effet de hausser les prix des aliments de façon vertigineuse, indique une étude de la Banque CIBC.

Le détournement du maïs de son rôle d'aliment vers celui de carburant présente, dans le meilleur des cas, un bilan énergétique net peu convaincant, selon l'économiste en chef de Marchés mondiaux CIBC, Jeff Rubin.

Il estime toutefois que l'incidence de cette conversion sur le prix des aliments, qui est déjà importante, ne peut qu'augmenter avec le temps.

L'économiste affirme qu'au cours des deux dernières années, le prix du maïs a bondi de 60%.

Dans une perspective plus large, l'étude indique que le prix des céréales a atteint des sommets inégalés tandis que les stocks à l'échelle mondiale continuent de diminuer à des bas niveaux encore jamais vus.

L'éthanol est utilisé comme additif à l'essence et peut représenter jusqu'à 10% du mélange combustible destiné aux automobiles. 95% de l'éthanol produit aux États-Unis résulte de la distillation du maïs.