Le titre d'Héroux-Devtek (T.HRX) s'est envolé jeudi, propulsé par de solides résultats au premier trimestre et par de nouveaux contrats octroyés par l'armée de l'air américaine.

Le titre d'Héroux-Devtek [[|ticker sym='T.HRX'|]] s'est envolé jeudi, propulsé par de solides résultats au premier trimestre et par de nouveaux contrats octroyés par l'armée de l'air américaine.

L'action a gagné 75 cents jeudi à la Bourse de Toronto pour clôturer à 10 $. Il s'agit d'une augmentation de 8,1% par rapport à la veille. Depuis un an, la valeur du titre a doublé.

Le président et chef de la direction d'Héroux-Devtek, Gilles Labbé, s'est montré très satisfait lorsqu'il s'est adressé aux actionnaires jeudi, à l'occasion de l'assemblée annuelle de l'entreprise.

«Quand nous avons traversé des temps difficiles, il n'y a pas si longtemps, j'ai sollicité votre patience, tandis que nos actions s'échangeaient sous leur valeur au livre, a-t-il déclaré. La patience est une vertu qui rapporte, comme le montre la hausse de 93% du cours de nos actions pendant l'exercice 2007.»

Héroux-Devtek, un concepteur de trains d'atterrissage et d'autres composants pour l'industrie aérospatiale, a mis la table mercredi soir en divulguant des résultats particulièrement positifs pour le premier trimestre: les revenus ont grimpé de 18,8% pour atteindre 78,8 millions de dollars.

Le bénéfice net, qui n'atteignait qu'un maigre 700 000 $ au premier trimestre de l'exercice précédent, s'est élevé à 4,2 millions.

Héroux-Devtek a servi à ses actionnaires une autre bonne nouvelle hier matin: des commandes supplémentaires de 14,5 millions, octroyées essentiellement par l'armée de l'air américaine, pour des composants de trains d'atterrissage pour divers types d'avions militaires.

«Ces nouvelles commandes viennent s'ajouter aux contrats similaires annoncés en octobre 2006, a déclaré M. Labbé jeudi. Les livraisons devraient débuter au cours de l'exercice de 2009.»

Depuis le début de l'exercice 2008, Héroux-Devtek a remporté environ 110 millions de dollars en nouveaux contrats ou en renouvellements de contrats.

Par comparaison, l'ensemble de l'exercice précédent avait permis à l'entreprise de Longueuil d'engranger 170 millions en contrats.

Et la direction d'Héroux-Devtek fonde beaucoup d'espoirs sur les retombées liées aux grandes acquisitions militaires du gouvernement conservateur de Stephen Harper.

Boeing a déjà obtenu un contrat pour la fourniture de quatre avions de transport stratégique C-17 alors que Lockeed Martin devrait prochainement conclure une entente pour la fourniture d'avions C-130.

«Nous sommes déjà engagés dans ces programmes et, compte tenu de nos capacités, de nos alliances stratégiques et de nos liens étroits avec Boeing et Lockheed Martin, nous prévoyons qu'Héroux-Devtek obtiendra une part considérable d'affaires aux termes du programme», a affirmé M. Labbé.

Dans le domaine de la défense, Héroux-Devtek compte également sur le programme du Joint Strike Fighter, auquel il participe déjà en tant qu'important fournisseur de composants structuraux.

La direction se montre également optimiste en ce qui concerne l'aviation commerciale, qui connaît présentement une croissance vigoureuse.

L'essor du huard la force cependant à faire preuve de prudence. Héroux-Devtek estime que le renforcement du dollar canadien lui a coûté 10,5 millions au cours de l'exercice 2007 et 900 000 $ au premier trimestre de l'exercice 2008.

«Tous les nouveaux contrats et les renouvellements de contrat sont convertis à des taux de change plus actuel, mais le meilleur moyen de contenir un dollar canadien élevé est d'accroître notre productivité», a affirmé M. Labbé.

Il a précisé qu'il ne s'agissait pas de mettre des gens à pied, mais bien de «faire plus de ventes avec le même nombre de personnes».

L'entreprise cherche également à effectuer une acquisition aux États-Unis ou dans un pays aux salaires peu élevés pour se donner «une protection naturelle» contre la hausse du dollar canadien.

M. Labbé a cependant spécifié que l'entreprise entendait conserver ici le contrôle de la maîtrise d'oeuvre et la production des composants les plus complexes.